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3 semaines après un vol en Pilatus qui m'a valu un bon choc barotraumatique, c'est la "rentrée"!
On se rend à Villeneuve avec un autre voltigeur et on prépare notre Cap10 le temps que Mika (el instructorrr) fasse faire un baptême en Dr400. Visite pré-vol minutieuse, puis 1er contact avec le plus beau des avions après 3 semaines (c'était dur)
Je sors l'avion du hangar et la force du vent (dos à l'avion à ce moment) suffit à faire danser les ailerons.
Petit briefing, vraiment petit:
_Programme 2010 ou 2000?
_On va se faire le 2010 aujourd'hui.
On ressort et je commence à me rendre compte de la force du vent avec la manche à air, sans doute 20kts voir plus, mais dans l'axe (dommage j'ai rarement l'occasion de faire du vent de travers, chose que j'adore puis c'est très instructif). D'un coté c'est le ciel tout bleu, de l'autre c'est gris foncé. Il va falloir s'intercaler entre 2 grains.
Je mets le parachute, prépare les sangles, pose mon cul. Le vent souffle, vivement qu'on ferme la verrière... je me dépêche pour m'attacher
Dessuite ça va mieux une fois fermé.
Go pour la mise en route, claclaclac, clic, paf paf, clic glouglouglouglou clic..... Bref. Le moteur démarre au 4ème essai. On vérifie la pression d'huile, l'alternateur tout ça. On quitte le park de la pompe pour se mettre à coté du point d'arrêt, face au vent. Un bon coup de frein à gauche et on pivote sur place, puis un coup franco à droite pour l'arrêter. Je fais la check-list point d'arrêt (tout se fait de tête en Cap10). On vérifie les magnétos, le ralenti, toutes les gouvernes, le harnais, que la verrière soit bien verrouillée, puis le circuit visuel du cockpit. Et je n'oublie pas de passer le transpondeur 1270 sur ALT cette fois (aaah les habitudes d'ULMistes...). On roule pour aller s'aligner en 28. Le petit coup d'oeil sur les finales avant "d'entrer en piste". J'aligne l'avion sur l'axe à coups de frein.
GAAAAAAAAAAAAAAAAAZ
Tiens, l'avion ne se décale pas d'un cm (façon de parler hein) de l'axe lorsque je lève la queue. A peine le temps de constater le progrès dans la tenue d'axe que l'avion se barre d'un coup à gauche. Et mmm****, j'enfonce à droite, l'avion aime pas trop. Qu'importe, c'est l'heure de lui faire prendre son envol. Un petit coup de manche et on vole, portés par les ailes d'un oiseau de plus en plus rare. Direction la zone de voltige la plus pourrie
(Sambas pour ceux qui connaissent)
Passé les 3000ft je quitte Villeneuve et contacte la contrôleuse de Toulouse pour pouvoir faire nos pirouettes dans le ciel la conscience tranquille.
On s'échauffe avant de prendre l'axe avec des tonneaux. Toujours un peu décalé à droite en sortie. On prend l'axe de voltige, Mika me montre une petite astuce pour les tonneaux. Effectivement, ça va dessuite mieux. Mine de rien cette figure est loin d'être simple (si on veut qu'elle soit propre). Une boucle à la verticale de l'axe, et là je commence à regretter de ne pas avoir pris mes lunettes de soleil... J'enchaine avec un renversement pour faire demi tour, et là j'en chie vraiment. Le soleil en pleine poire m'empêche de bien voir le repère extérieur et surtout le badin. Ca rend l'exercice assez difficile.
On se place dans l'axe et face au vent pour entamer le programme espoir 2010. Ca se passe bien dans l'ensemble, sauf 2 erreurs. C'est trop. Je me rend compte à quel point il faut répéter un programme au sol (l'enchainer en continue avec ZERO doutes sur chaque opérations... et yen a) pour ne pas le foirer en vol. Par contre, la partie que je craignais le plus, où il faut enchainer un tonneau à gauche puis un à droite depuis le vol dos, se passe bien. Puis les tonneaux, c'est quand même jouissif L'enchainement des commandes commence à devenir instinctif et je prend un plaisir fou à faire des arrêts net en donnant un sec coup de roulis dans l'autre sens.
Avant de rentrer il me fait faire 2 vrilles dos. La première est pas top, alors pour la 2ème j'assure le coup en resserant les sangles, et en tenant le manche poussé à droite en butée à 2 mains pendant la vrille. Ca passe mieux, et ça va surtout très très vite. Presque pas le temps de compter les tours...
On quitte la zone de voltige en faisant des tonneaux de plus, dont quelques 4 et 8 facettes by Mika himself. C'est ce qui est au programme pour les prochains vols.
L'encadrement habituel plein gaz jusqu'en fin de vent arrière. Ca parlotte mais je me fais vite rappeler à l'ordre "allé concentre toi sur l'atterrissage". Déconnecté, il n'y a plus que l'avion et la piste dans ma tête. Pour une fois je peux réellement dire que j'ai fais corps avec l'avion. Ceux qui l'ont dit ne sont pas des illuminés, c'est réellement possible.
Posé contrôlé. Enfin je constate que je n'ai plus besoin des 3/4 de la pistes pour atterrir, et ça fait du bien... Je range le Cap10 à coté du Dr400 à coup de freins.
Et je souffle un bon coup... ça c'était de la reprise qui envoie du steak.
En remplissant les papiers Mika me demande mon carnet de vol. Au bout d'un moment je commence à être intrigué en le voyant marquer quelque chose sur le page de droite. Mais sur le moment je n'avais réellement aucunes idées de ce qu'il écrivait. Je me rapproche et commence à lire quelque chose avec "1er cycle" dedans. Non, quand même pas...
_T'écris quoi?
_De la merde.
Ok, j'ai compris... Puis il enchaine en me donnant le carnet:
_Tiens, tu sais ce que ça veut dire?
Grand sourire. Le genre de sourire qu'on ne contrôle pas.
_Je te le donne parce-que tu le mérites.
Je m'en souviendrais longtemps de celle la... Puis c'est une surprise totale. Aujourd'hui je n'ai pas pensé UNE seule seconde repartir avec le 1er cycle.
Bon, c'est sur c'est plaisant d'avoir le 1er cycle après 6h de Cap10 mais la seule chose qui m'intéresse c'est de continuer à progresser avec Mika en place droite. Et puis ça doit s'arroser aussi.
Ce n'est que la fin du commencement.
On se rend à Villeneuve avec un autre voltigeur et on prépare notre Cap10 le temps que Mika (el instructorrr) fasse faire un baptême en Dr400. Visite pré-vol minutieuse, puis 1er contact avec le plus beau des avions après 3 semaines (c'était dur)
Je sors l'avion du hangar et la force du vent (dos à l'avion à ce moment) suffit à faire danser les ailerons.Petit briefing, vraiment petit:
_Programme 2010 ou 2000?
_On va se faire le 2010 aujourd'hui.
On ressort et je commence à me rendre compte de la force du vent avec la manche à air, sans doute 20kts voir plus, mais dans l'axe (dommage j'ai rarement l'occasion de faire du vent de travers, chose que j'adore puis c'est très instructif). D'un coté c'est le ciel tout bleu, de l'autre c'est gris foncé. Il va falloir s'intercaler entre 2 grains.
Je mets le parachute, prépare les sangles, pose mon cul. Le vent souffle, vivement qu'on ferme la verrière... je me dépêche pour m'attacher
Dessuite ça va mieux une fois fermé. Go pour la mise en route, claclaclac, clic, paf paf, clic glouglouglouglou clic..... Bref. Le moteur démarre au 4ème essai. On vérifie la pression d'huile, l'alternateur tout ça. On quitte le park de la pompe pour se mettre à coté du point d'arrêt, face au vent. Un bon coup de frein à gauche et on pivote sur place, puis un coup franco à droite pour l'arrêter. Je fais la check-list point d'arrêt (tout se fait de tête en Cap10). On vérifie les magnétos, le ralenti, toutes les gouvernes, le harnais, que la verrière soit bien verrouillée, puis le circuit visuel du cockpit. Et je n'oublie pas de passer le transpondeur 1270 sur ALT cette fois (aaah les habitudes d'ULMistes...). On roule pour aller s'aligner en 28. Le petit coup d'oeil sur les finales avant "d'entrer en piste". J'aligne l'avion sur l'axe à coups de frein.
GAAAAAAAAAAAAAAAAAZ
Tiens, l'avion ne se décale pas d'un cm (façon de parler hein) de l'axe lorsque je lève la queue. A peine le temps de constater le progrès dans la tenue d'axe que l'avion se barre d'un coup à gauche. Et mmm****, j'enfonce à droite, l'avion aime pas trop. Qu'importe, c'est l'heure de lui faire prendre son envol. Un petit coup de manche et on vole, portés par les ailes d'un oiseau de plus en plus rare. Direction la zone de voltige la plus pourrie
(Sambas pour ceux qui connaissent)Passé les 3000ft je quitte Villeneuve et contacte la contrôleuse de Toulouse pour pouvoir faire nos pirouettes dans le ciel la conscience tranquille.
On s'échauffe avant de prendre l'axe avec des tonneaux. Toujours un peu décalé à droite en sortie. On prend l'axe de voltige, Mika me montre une petite astuce pour les tonneaux. Effectivement, ça va dessuite mieux. Mine de rien cette figure est loin d'être simple (si on veut qu'elle soit propre). Une boucle à la verticale de l'axe, et là je commence à regretter de ne pas avoir pris mes lunettes de soleil... J'enchaine avec un renversement pour faire demi tour, et là j'en chie vraiment. Le soleil en pleine poire m'empêche de bien voir le repère extérieur et surtout le badin. Ca rend l'exercice assez difficile.
On se place dans l'axe et face au vent pour entamer le programme espoir 2010. Ca se passe bien dans l'ensemble, sauf 2 erreurs. C'est trop. Je me rend compte à quel point il faut répéter un programme au sol (l'enchainer en continue avec ZERO doutes sur chaque opérations... et yen a) pour ne pas le foirer en vol. Par contre, la partie que je craignais le plus, où il faut enchainer un tonneau à gauche puis un à droite depuis le vol dos, se passe bien. Puis les tonneaux, c'est quand même jouissif
L'enchainement des commandes commence à devenir instinctif et je prend un plaisir fou à faire des arrêts net en donnant un sec coup de roulis dans l'autre sens.Avant de rentrer il me fait faire 2 vrilles dos. La première est pas top, alors pour la 2ème j'assure le coup en resserant les sangles, et en tenant le manche poussé à droite en butée à 2 mains pendant la vrille. Ca passe mieux, et ça va surtout très très vite. Presque pas le temps de compter les tours...
On quitte la zone de voltige en faisant des tonneaux de plus, dont quelques 4 et 8 facettes by Mika himself. C'est ce qui est au programme pour les prochains vols.
L'encadrement habituel plein gaz jusqu'en fin de vent arrière. Ca parlotte mais je me fais vite rappeler à l'ordre "allé concentre toi sur l'atterrissage". Déconnecté, il n'y a plus que l'avion et la piste dans ma tête. Pour une fois je peux réellement dire que j'ai fais corps avec l'avion. Ceux qui l'ont dit ne sont pas des illuminés, c'est réellement possible.
Posé contrôlé. Enfin je constate que je n'ai plus besoin des 3/4 de la pistes pour atterrir, et ça fait du bien... Je range le Cap10 à coté du Dr400 à coup de freins.
Et je souffle un bon coup... ça c'était de la reprise qui envoie du steak.
En remplissant les papiers Mika me demande mon carnet de vol. Au bout d'un moment je commence à être intrigué en le voyant marquer quelque chose sur le page de droite. Mais sur le moment je n'avais réellement aucunes idées de ce qu'il écrivait. Je me rapproche et commence à lire quelque chose avec "1er cycle" dedans. Non, quand même pas...
_T'écris quoi?
_De la merde.
Ok, j'ai compris... Puis il enchaine en me donnant le carnet:
_Tiens, tu sais ce que ça veut dire?
Grand sourire. Le genre de sourire qu'on ne contrôle pas.
_Je te le donne parce-que tu le mérites.
Je m'en souviendrais longtemps de celle la... Puis c'est une surprise totale. Aujourd'hui je n'ai pas pensé UNE seule seconde repartir avec le 1er cycle.
Bon, c'est sur c'est plaisant d'avoir le 1er cycle après 6h de Cap10 mais la seule chose qui m'intéresse c'est de continuer à progresser avec Mika en place droite. Et puis ça doit s'arroser aussi.
Ce n'est que la fin du commencement.
