Je vais donc vous parler un peu de ma journée du 18 Avril, au cours de laquelle j'ai été lâché solo (vous vous en doutiez, non ?).
Déja, ma journée avait été bien chargée : le matin, une heure de vol d'instruction, l'après midi mon instructeur me rappelle et me demande si je suis partant pour un vol en passager lors d'une leçon de nav avec un autre élève, en DR400... Je m'y rends donc avec un ami lui aussi invité.
Trajet : Chambéry - Lyon Bron - Bourg - Chambéry, le tout avec une météo pas très clémente pour le tourisme (averses fréquentes, visi réduite).
De retour à Chambéry, l'instructeur demande si l'un de nous deux (mon ami et moi) est prêt pour une autre heure d'instruction...
Tout s'est joué à cet instant, sur un stupide pari de "pile ou face" avec une pièce de 10 centimes...
Je parie pile, hop ! C'est moi qui vole !
Sans tarder, prévole de mon Cessna 150 F-BSIR, le Cessna 152 habituel étant retenu à la visite des 50 heures.
C'est parti pour des tours de piste, normaux et basse hauteur, remises de gaz, encadrements (petite annecdote : lors de mes derniers encadrements, mon instructeur avait vraiment coupé le moteur, et m'avait dit : "t'as pas le droit à l'erreur ramène nous en entier!) , simulation panne moteur au décollage, etc...
La piste en service est la 36, le traffic est quasi inexistant, et les nuages deviennent de plus en plus sombres...
Après un complet, nous dégageons la piste, check piste dégagée, et là mon mentor me demande de me garer sur les anneaux olympiques, devant la tour. Incrédule :suspect: , j'obéis et me demande pourquoi nous n'allons pas au club...
2 secondes plus tard, j'ai ma réponse : "tu te sens d'attaque pour un tour de piste solo ?", me demande-t-il avec un large sourir... Ma réponse étant affirmative, il sort de l'avion, ramasse son casque et ses affaires, et après un euphorique "Bon vol !", monte de suite à la tour .
Je roule donc au point d'arrêt de la 36, essais moteurs, contact radio, alignement et décollage ...
Tour de piste standard, bizarrement l'avion grimpe plus vite...
Tout se passe très bien, rappel en vent arrière, n°1, je rappelle en finale, autorisé au complet. Je me pose en "décrabant", le vent s'étant levé de travers , et je roule au club, ou mon instructeur me rejoint, heureux, mais pas autant que moi...
A l'heure ou j'écris ces lignes, une bouteille de Champagne attend dans mon frigo, prête à être débouchée cet après-midi même à l'aéroclub...