Jean a écrit:l'organisation ML-ienne ne laisse pas place à l'approximation !
Ben tu sais, les suisses ne sont pas connus que pour le chocolat : ils ont aussi la précision horlogère !
Adhésion & renouvellement à l'association Jeunes Ailes :
Si vous souhaitez rejoindre l'association et ainsi participer de près ou de loin à nos activités,
soutenir nos projets, participer à nos différents évènements organisés tout au long de l'année,
accéder à la médiathèque, être parrainé par un autre Jeunes Ailes, et bien plus encore,
devenez membre de l’association Jeunes Ailes !
Boite à idées :
Vous souhaitez proposer une activité, une sortie, une visite, etc.. ?
Nous suggérer une simple idée ?
N'hésitez pas à nous en faire part en postant votre idée dans la boite dédiée !
Jean a écrit:l'organisation ML-ienne ne laisse pas place à l'approximation !
Contrôlator a écrit:
... et pour boire un coup avant de se séparer (on remarquera qu'ils sont tous à la bière, plus ou moins volumineuse - hein Fransesco
Francesco a écrit:
Pour Jean: tes premiers pas en langues étrangères sont satisfaisants /12/54345/ , pour la traduction ça veut dire glandeur (ou glandu dans le cas du substantif) et glander sinon...
:
Francesco a écrit:
A vrai dire, je commence à hésiter pour mon avenir!
Loïc Hannotel (touriste 1997) a écrit:
VISITE DE SKYGUIDE LE 2 NOVEMBRE 2007
Tout commence un soir, en consultant ma messagerie électronique…
Un mail d’Envolée attire mon attention: « il reste quelques places pour la visite de Skyguide le 2 Novembre prochain. Contacter Bubulle ». Rapide coup d’œil sur mon planning et sur les horaires de train: ouf! Je suis en « perm » ce jour-là et l’aller-retour Toulon Genève est possible dans la journée. Deux échanges de mail plus tard, le rendez-vous est pris avec Marie-Lorraine, à l’aéroport de Genève, ce premier vendredi de Novembre. Départ de Toulon tôt ce matin-là. Arrivée à Genève en milieu de journée, à l’heure: la ponctualité des trains suisses n’est pas une légende…Six minutes suffisent pour effectuer la liaison entre la gare ferroviaire et l’aéroport, celui-ci est situé à proximité immédiate de la ville. Comme convenu, je rejoins Lauréline, Damien, Thibault, François, Christophe, Nicolas, Maxime et Marie-Lorraine à 13H devant les comptoirs Air France, à l’aérogare. Sans tarder, nous nous dirigeons vers les locaux de Skyguide, situés à 10 minutes à pied. Les formalités d’accès remplies, nous sommes accueillis par Jean-Luc Genoud, du service des relations publiques.
Nous débutons la visite par un court exposé sur la division de l’espace aérien helvétique. Les services de la navigation aérienne suisses gèrent des volumes qui, latéralement, s’étendent bien au-delà des frontières de la confédération: des zones de taille importante lui sont déléguées par ses voisins. Cela est rendu nécessaire par la position de « carrefour » qu’occupe la Suisse au sein de la circulation aérienne européenne voire mondiale: s’y croisent les transits allant et venant de tous les continents (Europe du nord vers Afrique, Europe de l’ouest vers Europe du sud, Amériques vers Moyen-Orient…); à ces trafics viennent s’ajouter les arrivées et les départs des principaux aéroports suisses: Genève et Zurich. Ainsi, les aéronefs en IFR sont pris en compte par le contrôle suisse au voisinage immédiat de Lyon, de Besançon pour les vols au-dessus de la Suisse et alentours.
S’ensuit une présentation de Skyguide. Chargée d’assurer les services de la navigation aérienne, Skyguide emploie des contrôleurs mais aussi des ingénieurs et techniciens (développement des systèmes de contrôle), des experts en circulation aérienne (établissement des procédures) et du personnel administratif. Cette Société Anonyme (de droit privé, donc…) est l’héritière de Radio-Suisse S.A. qui, des les années 1920 fut chargée d’assurer le contrôle aérien en Suisse. Elle est détenue à plus de 99% par l’état helvétique et son financement provient des diverses redevances en-route et d’approche prélevées sur les vols bénéficiant de ses services. Ainsi le contrat suivant est conclu avec la direction de l’aéroport de Genève: 42 mouvements par heure (atterrissage ou décollage) sur la seule piste « dur » que compte la plateforme (piste en herbe de 450 mètres pour l’aviation générale). Durant les périodes de forte affluence, l’agencement de créneaux spécifiques (par exemple, 1/2h de décollages, 1/2h d’atterrissages) permet de porter la cadence à 53 mouvements par heure (si, si, sur une seule piste, avec des liners…). La présentation se termine par quelques questions portant notamment sur le recrutement et le traitement des contrôleurs suisses: Skyguide recrute dans toute l’Europe des contrôleurs en formation initiale jusqu’à l’âge de trente ans. Un bon niveau d’anglais est impératif même s’il n’est pas éliminatoire lors des tests de recrutement (la formation s’effectue dans cette langue), un cursus scientifique est souhaitable. Le besoin est estimé à 80 contrôleurs par an, le sous-effectif latent en opérateurs a fait se diversifier le recrutement. Un contrôleur en début de carrière perçoit un salaire de base de 140 000 CHF (85’000€) par an…
L’après-midi se poursuit par la visite des locaux. Passé les salles techniques (décor à la « les experts »…), nous pénétrons dans un couloir vitré, ce qui nous permet d’avoir une vue d’ensemble de la salle de contrôle, dédiée au Centre de Contrôle en Route et à l’Approche de Genève: 1200m² de consoles, écrans radars, positions de contrôle. Dès la conception de ce bâtiment récent, tout a été pensé dans le sens de la sécurité… Un sol marécageux menace la stabilité de la bâtisse? Solution: la salle est abritée, comme dans un cocon, au centre d’une construction en forme de coque de bateau retournée; tenue par des câbles, elle est de surcroît quasiment insensible aux mouvements telluriques et aux perturbations électromagnétiques. Prêt à pénétrer dans la quatrième dimension? Eteignez vos portables! A la porte d’entrée, notre hôte presse un bouton: Pscchhh… Petite explication: la pièce est en surpression, comme certains blocs opératoires! Dans la salle, l’éclairage est indirect, très reposant pour les yeux. Le calme -le silence, dirais-je même- règne: activité moyenne cet après-midi. Pas un bruit, pas une voix ne filtrent. La conception acoustique du lieu fait que nous peinons à entendre notre interlocuteur s’il se tient à plus de trois mètres de nous. Notre groupe de douze personnes circule sans peine entre les consoles bien agencées. Au centre se tient une grande armoire: elle contient les masques à gaz des opérateurs qui en cas d’incendie, bénéficient de 45 minutes d’autonomie… En fait, 4 minutes suffisent pour « vider » l’espace aérien suisse.
Puis viennent les explications sur le fonctionnement d’un poste de contrôle: matériel dernier cri, le système le plus ancien date de Décembre 2005. A sa prise de poste, l’opérateur s’identifie grâce à son badge, un lecteur spécial est compris dans la console. Sur l’écran, l’on peut observer le trafic aérien en temps réel. Un système « Made in Skyguide » permet de faire apparaître au moyen de couleurs spécifiques les trafics que la personne à poste a effectivement en compte. L’une des autres fonctions du système est de proposer automatiquement des solutions, sitôt un conflit détecté. Coté télécommunications, des systèmes redondants, tant en radio qu’en téléphonie, limitent au maximum le risque d’un « Black-Out ». Au-delà de tous ces perfectionnements, le rythme de travail spécifique ( 7h maximum par jour, en alternant les positions en binôme) permet au contrôleur d’avoir une attention et une concentration optimales.
La fin de l’après-midi arrive… la visite se termine. Très heureux d’avoir, pour la plupart d’entre nous, découvert « l’envers du décor », nous remercions Monsieur Genoud pour sa disponibilité et son accueil. Nous regagnons l’aéroport puis le centre-ville: présentation succinte de l’hôtel Cornavin (les tintinophiles ont apprécié), emplettes chocolatées chez Manor puis dégustation d’une bière à la cerise « aux brasseurs ». 18h: le groupe se sépare à la gare. Retour à Toulon tard le soir… Longue journée, journée éreintante mais journée instructive. Au-delà d’avoir beaucoup appris sur la façon dont cela se passe « à côté », j’ai vu ma conviction se renforcer au sujet d’une chose: cette visite est le fruit d’un gros travail de Marie-Lorraine, et il appartient à chacun des membres d’Envolée non seulement de profiter de telles opportunités mais aussi de les honorer… faute de quoi elles pourraient malheureusement devenir plus rares. Merci donc encore à « Bubulle ». Cette visite valait cent fois tout ce temps passé dans le train…
Conclusion : contrôleur, c’est aussi un super job ! Alors tentez votre chance !!!