Bref, indescriptible !
En un mot : ça vole ! Tous les jours ! Sans exceptions ! 365 / 365… un régal
La spécialité du terrain ? Planeurs et construction amateur… Le Président (DD) a toujours été là depuis l’âge de 15 ans. Il a créé sa boite de maintenance aéro pour avion léger sur la plate-forme et pendant son temps libre… construisait des avions ! Ainsi, Midour I et Midour II ont été vendu et Midour III a été fini l’année dernière. Un avion 100% nogarolien destiné à faire du remorquage planeur uniquement. Monoplace et très économique.
Un Beryl également, avion symbole du club que peu de personnes peuvent approcher… Egalement, un Emeraude est en cours de construction…
Plus récemment, un ULM citron bleu, construit en partenariat avec le lycée du coin… et encore certainement d’autres dont j’ignore l’existence !
Un président qui s’y connaît donc bien et qui bichonne tout ce qui vole.
Aujourd’hui, la partie « avion » du club possède 2 DR400 marchant « au poil » : pas un seul truc défectueux (c’est rare !!!!) et toujours l’air flambant neuf. Le Regent date de 1998 (super bien equipé presque IFR , GPS, ILS ,2 alti , 2VHF 2VOR…)
La partie planeur est la plus imposante : 14 paires de grandes ailes sont entassées au millimètre dans les différents hangars. Tous les types de planeurs sont là : du vulgarus Astir au Très Beau ballais d’Harry Potter – à savoir un Nimbus 4D. Flotte très hétéroclite, donc ! Pour tous les goûts, tous les niveaux…
L’aéroclub possède aussi un hélicoptère R22, certainement le moins cher de France (230€).
Perdu dans la campagne entre Auch et Aire-sur-Adour, un aéroclub d’exception ! Des bons campagnards dans tous les sens du terme mettent une ambiance très festive. Trop sérieux : s’abstenir ! et… « bienvenue chez les fous » !!!
Organisation et fonctionnement
Nous sommes à la campagne : avec tous les avantages et les inconvénients que cela implique. Le premier est certainement le problème pour s’y rendre : voiture INDISPENSABLE ! Le Gers est un département un peu perdu, avec une faible population (Nogarocompte moins de 2'000 habitants) donc les transports sont très limités. Thomas a d’ailleurs fait l’expédition d’y aller par les transports en commun… TGV jusqu’à Toulouse et ensuite, prendre plusieurs heures LE seul bus de la journée qui s’arrête à chaque bled jusqu’à je sais plus où… Bref, quand on compte y rester quelques semaines, difficile avec tous les bagages !
Vous voilà arrivé et vous prenez alors vos quartiers dans le dortoir mis à dispositions des stagiaires ou dans l’une des deux chambres du club-house. Pour le dortoir, la cohabitation peut se révéler difficile selon s’il est plein : on a pu remarquer quelques personnes beaucoup moins sympathiques que d’autres. Les chambres, elles, sont à 2 ou 3… Thomas et Julien en avait une, moi l’autre. Equipement très sommaire mais largement suffisent pour voler ! Un lit et une armoire… ! Le but étant d’être au plus proche des cumulus le plus souvent possible, ça ne nous gênera pas le moins du monde.
La campagne est aussi synonyme de bestioles en tout genre. Ainsi, dès notre arrivée, nous avons du faire face à des invasions de cafards et de blattes : pas très sympathique comme animaux de compagnie ! Surtout quand vous les retrouvez partout : vous vous acharnez à tout nettoyer de fond en comble et, le lendemain matin, vous soulever un bol et… oh !!!! des cafards ! Bref, le sport national est donc de les écraser avec le doux bruit qui va avec… Question d’habitude : perdre l’habitude de se balader pied nu dans le noir !
Ensuite, la cuisine. Tout équipé et sans problème, à vous de vous débrouillez. Pas de soucis aux environs ; si la cohabitation est bonne… Le club a 3 cuisines : une au club house, une au dortoir et une pour les 2 chambres. A priori donc, aucun souci ! Sauf lorsque les uns viennent dégueulasser la votre et laisse leur bordel partout… Résultat, le président qui veut un club nickel (et il a bien raison ! pourquoi son club ressemblerait à une porcherie par la faute de 2 ou 3 c*** ?) « gueule » sur le premier venu : c'est-à-dire vous ; puisque les autres dorment…
Vous avez un frigo où vous entreposer vos provisions : toujours les même viendront vous les piquer sans aucune vergogne… Bref, la cohabitation peut se révéler difficile avec certains ! Heureusement, la large majorité ne posera aucun problème. C’est donc en général avec tout le monde que vous dinerez ; le plus souvent au club ; parfois à l’extérieur avec tout le monde (instructeurs compris) ou un barbec géant au club ou encore, lorsqu’un de votre instructeur préféreé vous invitera chez lui avec quatorze autres personnes…
Si vous avez un ordinateur portable, vous pourrez d'une faire des SUPER parties de WORMS (tournois inter-membres) et de deux, après avoir déniché le CD d’installation de l’opérateur, vous connecter à Internet lorsque personne d’autre n’en a besoin – c'est-à-dire le soir lorsqu’il n’y a plus grand monde ou alors la journée après avoir vérifié que personne n’est en train de l’utiliser ! Et s’ils en ont besoin, vous devrez couper de suite. C’est quand même très agréable de pouvoir rester en contact avec la « civilisation » ! Consulter vos mails, suivre l’actualité, surveiller Jeunes-Ailes, …
Si vous avez un stock de DVD, vous pourrez aussi les regarder évidemment sur votre portable… Autrement, il y a une télévision accessible à tous. Certainement le plus pratique pour se tenir au courant des évènements.
Un grand hypermarché est à 5 minutes à pied du club : entre 2 vols, vous vous mettez d’accord avec vos collègues pour savoir « quoi prendre » et vous y aller à tour de rôle. De nouveaux, tout marche bien si la cohabitation est bonne ! Car dans ces cas là, il faut que tout le monde participe ! Pendant que l’un fait les courses, l’autre fera la cuisine, un autre la vaisselle, un autre le « ménage » (passages, cafards et carrelages blancs ne font pas bon ménage) , etc… le tout à tour de rôle.
Quand les égouts déborderont par le tuyau d’évacuation de la douche, tout le monde s’y mettra ! Même à 2h du mat… et même si l’odeur est… forte ?!
Lorsque le club sera à moitié inondé à cause de fortes pluies, tout le monde viendra aider pour bouger les meubles et « refouler » l’eau dehors… même si c’est dans la chambre de machin ou de truc ! Tout le monde s’entre-aidera…
Quand il faudra se bouger pour aller chercher les planeurs, les sortir, les laver ou les rentrer, tout le monde mettra la main à la pâte également : aucune raison que ce soit toujours les même… « Travailler » sur la piste également : conduire la golffette pour remorquer le planeur jusqu'a son point de départ pour liberer la piste (c'est joyeux d'ailleurs quand tout les planeurs tombent en même temps!) , tenir l’aile, chercher le câble, l’attacher au remorqueur et au planeur, ...
La grande différence avec l’avion : chacun participe ! C’est un travail d’équipe même si l’on est seul dans le cockpit ! Un vol de planeur, ça fait la journée…
Pour la « cadence » : lever entre 8-9h en général, ouverture des portes des hangars et machines dehors. Ensuite, en fonction de votre avancement ; soit vous partez en vol pour de l’instruction, soit vous préparer votre vol de l’après-midi si vous êtes en solo : déjeuner sur le pouce, courses, nettoyage… Pour les vols d’instruction, ça peut aller jusqu’à 4 vols par jours s’il n’y a pas trop de monde et que la météo est là !
Fin des journées quand il fait beau vers 20-21h…(rien de plus beau que de faire un vol en nimbus 4 et se poser au crépuscule avec un beau couché de soleil à l'horizon ) reste la soirée qui peut se terminer bien tard selon !!!
Pour la partie avion, vous n’êtes au club que pour un temps limité… pour du planeur avant tout ! Un avion coûte déjà plus cher et l’on ne vous le laissera pas aussi facilement ! Passage avec un instructeur obligatoire, revu de tout ce que vous êtes censés savoir (tdp, encadrements, nav, déroutement, etc) donc en gros, trois « séances » d’environ 1h chacune avant d’espérer être lâché sur un des deux Robin. Le 120 est réservé à l’instruction ; il nous avait été clairement dit qu’on ne pourrait pas se faire lâcher dessus ! Reste donc plus que le Regent. Attention à la gestion du carburant ; aux vitesses qui changent par rapport aux plus faibles motorisations, etc…
Si vous voulez faire de l’avion, c’est possible mais ça sera moins facile ! Et si vous comptez voler au soleil couchant (même hors nuit aéro), vous pouvez oublier… Dès que le président est parti, plus rien ne vole ! C’est peut-être contraignant mais c’est comme ça ! Et ça marche… Du moins, ça s’est présenté comme ça pour nous ! Ils doivent refaire la piste revêtue en ce moment : l’agrandir et l’élargir. Ils ne savaient pas encore s’il y aurait des balises intégrées pour le VFRN : affaire à suivre !
Quant aux FI, vous pouvez tomber sur un ex-parachutiste d’essai qui s’y connait plus que bien (très très sympa en plus !), un toulousain venant de temps à autre, ou si vous êtes déjà breveté, avec DD pour un « lâcher » (mais lui trouver un créneau, je vous souhaite bon courage ! nous avons vite abandonné l'idée...)
Si vous voulez vous essayer à l’hélicoptère, suffit de prendre un rendez-vous avec Patrick – alias Hélicoman – qui se fera un plaisir de vous montrer sa bêbête… A moins que vous optiez pour une autre option mais plus hasardeuse : demander aux nombreux pilotes qui viennent s’entrainer seul (glups) de vous emmener ! ça peut marcher, avec un beau sourire… Ainsi, j’ai eu la chance de faire mon baptême sur la machine avec un médecin du SAMU de Auch (merci encore m’sieur !!!!)…
Quelques anecdotes
Un beau matin, une caravane est plantée en bordure de piste… Finalement, pourquoi pas ! Et puis, on vous dit que c’est l’ingénieur en chef du projet A380 qui passe ses vacances au club… !
Vous êtes à 1’000 mètres dans votre planeur à tournoyer sous un cumulus et vous entendez un truc sur la fréquence… Vous reconnaissez un de vos instructeur qui répond et qui dit quelque chose qui ressemble à un « oui oui, le circuit est libre venez ! » et vous voyer passer en dessous de vous un Rafale de la BA la plus proche…
La scène se reproduit quand vous êtes au sol et vous voyez ce même Rafale passer un peu plus bas sur le circuit : un pilote du club également !
Premier vol après le brevet : il fait beau, vous allez tenter celui de 5h ! Cela fait quelques heures que vous êtes en patrouille avec 8 autres planeurs (pardon, en vol rapproché ) et vous entendez un « Fido, t’es sur la fréquence ? C’est xxxxxxx »
« Salut xxxxxxxx ! ça va ? Tu es dans ton 380, là ? »
« Je passe vertical terrain au FL360 : la visi est magnifique, on voit toutes les Pyrénées ! Bon, on se rappelle, hein ? »
Le soir venu, vous regardez hébété les infos du jour et vous voyer les 4 A380 en patrouille…