Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas Bessica Raiche qui a réalisé le premier vol féminin en solo des USA, bien qu’officiellement ce titre lui revienne.
En effet, ce 2 Septembre 1910, Blanche Stuart Scott aux commandes d’un Curtiss, que l’avionneur avait (pensait-il) bloqué la manette de gaz (mais laissé suffisamment libre pour effectuer un roulage), qu’Elle prendra son envol (à environ une dizaine de mètres au-dessus du sol) du terrain de Curtiss Field pour aller se balader au-dessus du Lac Keula.
Les commandes ayant été déclaré bloquées, il n’appartiendra donc pas à B.S. Scott d’être reconnue officiellement pour avoir été la première à réaliser cet exploit.
Par la suite, au meeting de Chicago (du 1 au 9 Octobre 1910), elle fera des exhibitions très remarquées.
Quelques mois plus tôt (du 16 Mai 1910 au 23 Juillet 1910), elle achevait en voiture (avec Miss Phillips, une journaliste, en tant que passager) un voyage de New York à San Francisco.
Blanche Stuart Scott décèdera à Rochester, USA, le 12 Janvier 1970, Elle était née le 8 Avril 1885 à Rochester, USA.
(Source : Les Chroniques de l’Aviation)
2 Septembre 1916
Première livraison du chasseur, biplan conçu par Louis Béchereau, SPAD* S.VII. Plus de 500 (dans cette version) suivront jusqu’en Décembre 1916**.
Malgré un moteur de faible puissance (un Hispano Suiza V8 de 140 CV motorisait le prototype), au cours de son premier vol (Avril 1916) l’avion démontra sans peine ses capacités en montant en 15 minutes à 3000 mètres et en atteignant sans mal la vitesse de 196 km/h. Le gouvernement Français en commanda aussitôt plus de 260 exemplaires.
Dans la version livrée ce jour, la puissance du moteur fût portée à 150 CV, ce qui permit un léger gain de vitesse (ce fût le premier chasseur à voler à plus de 200 km/h) mais surtout de pouvoir monter à 2000 mètres en seulement 6 minutes.
Un SPAD S.VII
* = SPAD pour Société des Productions des Aéroplanes Déperdussin. Lorsque Louis Blériot rachètera l’entreprise, SPAD signifiera Société anonyme Pour l’Aviation et ses Dérivés.
** = En Décembre 1916, apparait le Halberstadt avec son Mercedes de 160 CV au sein de l’ennemi, et le SPAD S.VII se retrouve surpasser. S’ensuit par conséquence une seconde version (qui sera livrée en Févier 1917) avec un nouvel Hispano Suiza, un V8 de 180 CV, et des haubans plus importants. Le Halberstadt, une conception de Karl Thies, est alors relégué aux vols de reconnaissances, photographiques et protections des lignes arrières.
Entre 5600 et 6000 exemplaires (selon les sources) seront construits (dans les deux séries) par le constructeur SPAD et ses sous-traitants.
Un Halberstadt
(Source : Sirpa, Eads)
2 Septembre 1930
Les Français Dieudonné Costes et Maurice Bellonte décollent de Paris Le Bourget pour traverser l'Atlantique Nord sur un Bréguet baptisé Point d'Interrogation.
Après s’être battus contre les vents, surpassé la fatigue, surmonté le sommeil, bravé le froid, etc. ils atteignent, le 3 Septembre 1930, New York Curtiss Field après 37 heures 17 minutes de vol.
L’entre deux guerre (85 traversées de l'Atlantique Nord avaient réussies entre 1919 et 1934) voyait se banaliser les vols sportifs et défis techniques, et pourtant avec ce vol les compagnies verront à travers ce vol un véritable tournant pour leurs lignes commerciales.
Dieudonné Costes décèdera le 18 Mai 1973, Maurice Bellonte le 14 Janvier 1984.
Posant devant le Point d'Interrogation (de gauche à droite) Dieudonné Costes, Maurice Bellonte et Paul Codos. Ce dernier sera écarté du raid pour des raisons de poids (de l’avion pas du Personnage).
(Source : Les Chroniques de l’Aviation)
2 Septembre 1998
Cinquante trois minutes après son décollage, le MD-11 immatriculé HB-IWF, devant effectuer le New York Genève, de Swissair, est à 11000 mètres d'altitude (FL330) au large de Terre-Neuve lorsqu'une fumée suspecte apparaît dans le poste de pilotage. Malgré la fumée, le commandant fait couper la climatisation, et prévient le contrôle le plus proche en lançant un : "Pan, Pan, Pan". L'avion est alors dirigé vers Halifax, Canada, et entame sa descente. Comme pour tout atterrissage normal, le commandant fait la check. Soudain et en quelques secondes, la situation bascule : les commandes ne répondent plus, les pilotes parlent en même temps et fort ce qui empêche Bill Pickrell, le contrôleur en service ce soir là, d'entendre leur demande d'atterrissage d'urgence. À 22 heures 31 minutes HAA (Heure Avancée de l'Atlantique), le MD11 percute l'océan faisant 229 victimes (215 passagers dont 2 enfants et 14 membres d’équipage).
Les débris de l'avion sont remontés du fond de l'océan avec les boîtes noires, le train d'atterrissage, les moteurs, etc. permettant la reconstitution de plus de 90/100 de l’appareil.
L’enquête démontrera que des défaillances techniques* sont à l'origine de l'accident.
* = Le câblage électrique de l'avion est (presque) immédiatement mis en cause de la part de l'équipe d'enquêteurs. Ces derniers inspecteront moult MD-11 (dans plusieurs compagnies) et découvriront des anomalies de câblage (fils usés par frottement, coupés, fissurés, des manques d'uniformité dans l'acheminement des faisceaux, etc.).
Le CTSB, Canada Transportation Safety Board, publiera vingt trois recommandations dans son rapport final.
Un des moteurs remontés des fonds marins du MD11 de Swissair
Le repêchage des morceaux de l’épave permettra la reconstruction du MD-11 de Swissair à plus de 90/100
Un hangar servira à entreposer les morceaux de l’avion avant que celui-ci soit reconstruit
(Source : Ntsb, Ctsb, Faa, Sff, etc.)