La traditionnelle pluie d'étoiles filantes, les Perséides, se produira vers la fin de la semaine et donnera lieu, un peu partout en France, de jeudi à samedi, à la quinzième édition des manifestations des "Nuits des étoiles".
Comme chaque été, la Terre croise, du 17 juillet au 24 août, la trajectoire d’un essaim de poussières laissées par la comète Swift-Tuttle (du nom de ses découvreurs, Lewis Swift et Horace Tuttle, en 1862). Par un effet de perspective, les Perséides semblent toutes provenir d'un même point de fuite, le "radiant", dans la constellation de Persée, d'où leur nom.
En heure française, le phénomène atteindra son intensité maximale le vendredi 12 août entre 12h00 et 12h30, donc en pleine journée, prévient l'Association française d'astronomie (AFA). Mais par chance, ces poussières, qui deviennent visibles pendant plusieurs secondes sous forme de traînées lumineuses très brillantes, lorsqu'elles entrent dans l’atmosphère terrestre et s'y consument, pourront être observées la veille ou le lendemain, en particulier à partir de 22h00.
"Etoiles filantes" pour le profane, "météores" pour les astronomes, ces petits objets solides de tailles variées, cailloux rocheux ou poussières minuscules, voyagent parfois en essaims, espacés entre eux de quelques dizaines à quelques centaines de kilomètres. En une année en général, 100.000 tonnes de poussières de ce type brûlent dans l’atmosphère terrestre.
Les Perséides ont sans doute attiré l'attention de l'homme il y a fort longtemps. Des relevés ont été établis en Chine dès l’an 36 et les premiers rapports européens connus datent de 811. La mort de Saint Laurent survenue lors de l'un de leurs passages, le 10 août 258, leur a donné aussi le nom de "larmes de Saint-Laurent".
L’essaim météoritique des Perséides actif du 17 juillet au 24 août, appellé aussi "Larmes de Saint Laurent" car son maximum se situe aux environs de la Saint Laurent (10 août), provient du passage de la comète Swift-Tuttle qui repasse aux environs de la Terre tous les 130 ans. C’est l’un des maxima le plus actif de l’année.
Contrairement à d'autres phénomènes dont l'observation nécessite l'emploi de télescopes ou au moins de jumelles puissantes, les Perséides ne demandent que les yeux et des conditions météorologiques correctes. Les instruments sont même à proscrire puisque l'oeil humain offre une parfaite vision "grand angle", indispensable pour restituer l’ampleur du phénomène qui peut occuper la quasi-totalité de la voûte céleste. Il faut juste choisir un endroit dégagé, à l’écart des fortes lumières urbaines.
Le nombre d’étoiles filantes est variable selon les années et, contrairement aux éclipses, leur intensité est difficile à prévoir. En période ordinaire, entre 4 et 10 météores peuvent être aperçus à l’heure dans un lieu donné. Cette année, les astronomes prévoient de 100 à 120 étoiles filantes le soir du maximum.
Pour la quinzième fois, les 11, 12 et 13 août, la pluie des Perséides pourra être observée sur plus de 400 sites en compagnie d'astronomes professionnels et amateurs sur des sites des Nuits des étoiles, organisées par l'AFA et l'association Planète sciences, avec la collaboration de plusieurs centaines d'associations et de clubs locaux.
Pour plus d'informations http://www.cieletespace.fr/