L’Histoire
Tout commença en 1930 avec la création à Toulouse de la Société Française de Vol à Voile, puis celle de l’Aéroclub de Languedoc en 1933. Mais il fallut attendre la fin de la guerre, en 1944, pour que cet aéroclub s’installe sur le terrain de Balma-Lasbordes, où les Allemands avaient entamé la construction d’une piste. Le terrain de Lasbordes est ensuite acheté par l’Etat, puis ouvert à la CAP en 1955. En 1974, il n’y a plus d’activité vélivole sur l’aérodrome, celle-ci s’installant sur l’aérodrome de Bourg-St-Bernard, à 25km à l’Est de Toulouse. L’aéroclub du Languedoc disparaît en 1993 pour donner naissance l’aéroclub de Toulouse Midi-Pyrénées.
Le terrain actuel LFCL
Une grande piste en dur 16/34 (dans l’axe du vent d’Autan) de 950m pour les avions et une piste ULM en herbe de 350m. Un PAPI pour chaque QFU. Le tout contrôlé bien sûr, la tour sur 122.7 et l’ATIS 128.1, puis Toulouse Info 121.25 une fois en l’air.
Le tour de piste se fait toujours au sud pour les ULM et toujours au nord pour les avions (pour ne pas survoler la ville). Tour de piste quelque peu original de plus...
Carte VAC (SIA) : http://www.sia.aviation-civile.gouv.fr/html/frameset_aip_fr.htm
Le parking de l'aéroclub de l'ENAC
Le tour de piste
Compter 10 minutes. Attention, interdit le dimanche après midi, le soir après 19h locales, le samedi midi entre 12h et 15h locales. Limité à 5 tours de piste par avion et 4 avions simultanés. Il est fortement déconseillé d’arriver à 11h30 pour faire des tours de piste pendant le week-end, le contrôleur n’hésite pas à vous refuser l’accès au circuit.
Décollage en 34, le plus souvent. On garde les 130km/h avant la rentrée des volets, mais ça c’est l’avion qui l’exige. 300ft sol on rentre les volets, 145km/h. Vitesse à conserver si on ne veut pas côtoyer de trop près l’Aquila devant nous. Pendant toute la montée initiale, le plus important est de ne pas passer à gauche de la rocade, auquel cas on se retrouve dans la CTR de Blagnac qui est un espace de classe D. On monte à 2000ft QNH. On tourne en vent traversier au dessus du hangar des camions DHL (théoriquement il se reconnaît bien si les camions sont là, sinon c’est délicat). On vise ensuite la ferme de Sironis, qui est un hangar gris au somment d’une petite colline sur laquelle se trouve une forêt en trapèze. On la laisse à l’intérieur du virage. On se retrouve dans une vallée bien visible, où on peut faire la vent arrière, tout en faisant attention à ne pas survoler la Maison de Santé d’Aufréry, qu’on laisse aussi à l’intérieur du circuit. En fin de vent arrière, en incurvant légèrement notre trajectoire vers la droite, on se retrouve face à deux villages : Flourens à gauche et Fonsegrives à droite. L’idéal est de passer pile au milieu, en survolant le château. Base 34. Si on a de la chance on verra rapidement les lignes électriques avec des poteaux blancs. Elles mènent tout droit au centre commercial sur la finale 34. On tourne au dessus du parking. Le reste, c’est comme partout ailleurs.
Finale 16
On peut préférer le tour de piste en 16, qui se fait par vent d’autan. Comme on doit laisser tous les points de repère à l’intérieur du circuit, il est plus agréable de faire le circuit main gauche lorsque l’on est assis en place gauche. La finale 16 est plus longue, mais assez déconcertante car pendant toute sa première partie, pour ne pas dépasser la rocade, on ne s’aligne pas avec l’axe de piste et on vise le hangar à ballons. On ne revient sur l’axe qu’à ½ NM de la piste environ. Il y a une rangée d’arbres à passer et un pont. Cela explique le seuil décalé.
Le parking de l'ACTMP
Petites navs sympas et pas trop longues...
Gaillac pour commencer. Vraiment pas loin (25NM/15mn en DR400), peu de risques de se perdre, le terrain est sympa, pas trop encombré, la piste en herbe est longue, elle sert souvent pour l’entraînement des voltigeurs de MPV (Midi-Pyrénées Voltige) (se renseigner quand on arrive sur la fréquence d’auto information). Pour y aller au départ de Lasbordes, rien de plus simple. Sortie DN (le péage de l’autoroute) si on décolle en 34, milieu de vent arrière pour la 16. Cap Nord-est vers Montastruc-La-Conseillère (E) puis continuation vers St Sulpice (confluent du Tarn et de l’Agoût), et ensuite on suit l’autoroute ou le Tarn. A l’estime pour savoir quand on s’arrête, on trouve facilement le terrain. Le circuit est beaucoup moins contraignant qu’à Lasbordes, il permet notamment de faire beaucoup plus d’exercices en instruction, c’est pourquoi il est très utilisé par les instructeurs de Lasbordes...
Graulhet. Juste à côté de Gaillac. Piste en dur cette fois-ci, avec plein de planeurs un peu partout... Sympa aussi, mais plus contraignant que Gaillac à cause des villages tout autour qu’il faut contourner.
Castelnaudary. Pas trop dur à trouver, mais sur la route il faut éviter comme on peut la CTR de Toulouse. Sortie DS si on décolle en 16, milieu de vent arrière en 34. Cap Sud-est pour avoir une route parallèle à la CTR. On vise St-Félix (sur une colline) ou Caraman (aussi), puis on rejoint l’autoroute qui va à Narbonne. Pas de problèmes pour trouver le terrain, une trentaine de nautiques, un gros quart d’heure.
Cazères. Bah, je sais... mais bon c’est sentimental. C’est là où j’ai été lâchée. Cela donne un petit exercice sympa de transit dans une zone contrôlée (itinéraire SA1 dans la S/CTR de Francazal). Une fois la CTR passée, on rejoint la Garonne et l’autoroute A64. Essayer de bien repérer les différents villages qui encadrent l’aérodrome, le relief, là où passe exactement la Garonne, car ce terrain en herbe n’est pas facile à trouver... L’inconvénient est qu’il faut être autorisé par le propriétaire pour avoir accès à la piste (regarder si son club l’est ou pas). La piste est un peu courte (800m avec des arbres dans les axes de piste, et en herbe donc). Si votre avion décolle long, éviter d’être trop chargé... Compter 35 minutes si vous ne vous perdez pas en chemin. A noter que le terrain est abrité par les montagnes par vent d’autan.
Les aéroclubs
Le principal club de l’aérodrome est l’Aéroclub de Toulouse Midi-Pyrénées, avec ses 11 avions, 3 ULM, plus un motoplaneur (SF28). 4 Aquilas, 6 DR400, un TB20, la flotte est assez complète. Gros bémol, l’heure de vol est ici très chère : de 125€ pour l’Aquila à 258€ pour le TB20 ! Le club a l’air vraiment sérieux, avec une formation théorique facultative et payante de 100h de cours pour le PPL, un petit simulateur pour la navigation à tout de même 12€ l’heure, et de nombreux voyages organisés chaque année (plus notamment sa participation annuelle au tour de France ULM). Le hangar de l’ACTMP abrite entre autres le Cap10C de MPV, F-GMPV.
Dans un tout autre style, on trouve l’Aéroclub des Ailes Toulousaines, plus petit, plus convivial. Tous les membres se connaissent, de nombreux repas et soirées sont organisés, on ne réserve pas les avions mais simplement on vient voir ce qu’il y a de libre. C’est un peu le club à l’ancienne, aux moyens modestes, aucun salarié… Ils possèdent deux Jodel D-119 (90cv) un train classique et l’autre tricycle. La formation se fait sur Tecnam P2002, puis on peut ensuite passer sur DR400 (2 Major). L’aéroclub possède aussi 3 ULM (des Tetras 80 cv). C’est celui dans lequel je vais m’inscrire, pour m’initier aux joies des glissades sur jojo ! (Marc)
Tous les autres clubs, et c’est bien la spécificité de Lasbordes, sont des aéroclubs d’entreprises ou de Grandes Ecoles toulousaines.
Aquila de l'ACAT
En tête on trouve l’Aéroclub d’Airbus France (ACAT) riche de 14 avions, dont 6 DR400, 2 TB20 et 1 TB10, 1 Cap10B, 1 Sprintair (avion de construction amateur produit par le LPPIA, lycée professionnel d’Airbus), 1 GY80 et 2 Aquilas fraîchement arrivés. Malheureusement réservé aux seuls employés d’Airbus et de quelques autres entreprises (ATR...). Et pourtant, les avions restent très difficiles à réserver, surtout le week-end... Le club mène les activités d’école (une vingtaine de PPL décernés chaque année), de voyage, de voltige et de vol montagne (avec le GY80 et les DR400-140, auparavant avec un PA18 qui a tristement fini sa vie accidenté en 2004). Une vingtaine d’instructeurs, 1300hdv effectuées entre janvier et fin mai 2007, c’est assurément l’un des plus gros clubs de France (enfin, c’est ce que disent ses membres…).
On trouve aussi l’Aéroclub Claude Chautemps (A3C) avec ses 4 DR400 verts, pour les employés de la DGA mais aussi ouvert aux extérieurs, l’aéroclub Dassault-Bréguet, et l’aéroclub Air France avec un Cessna 172 et un DR400.
Les aéroclubs des trois Grandes Ecoles sont certes plus modestes que des clubs tels l’ACTMP ou l’ACAT mais n’en demeurent pas moins actifs : l’aéroclub de l’ENAC vient de s’enrichir d’un tout récent DR400-135 Ecoflyer, pour compléter sa flotte de DR400, TB10 et Cessna 150. Les aéroclubs de Sup’aéro et de l’ENSICA font également partie du paysage local.
Papa Victor, l'un des deux Cap10C de MPV
La voltige
La particularité de Lasbordes est qu’on ne s’y entraîne que peu dessus, les tours de piste se faisant bien souvent sur les aérodromes voisins (Cazères, Graulhet, Gaillac, Muret, etc...) Il en est de même pour la voltige. Actuellement sont ouverts 7 axes de voltige entre 5 et 10mn de vol (2 permanents et 5 temporaires). D’ailleurs la formule fonctionne très bien, jamais deux fois de suite sur le même axe, avec pour résultat jamais aucune plainte de riverain. Cependant, cela ne met pas tout le monde s’accord : les pilotes des clubs environnants ne prennent souvent pas la peine de contacter Toulouse Info (121.5) pour connaître l’activité en cours. Conclusion, la vigilance doit être d’autant plus grande en évolutions…
Le terrain de Lasbordes a surtout l’immense honneur d’héberger Midi Pyrénées Voltige, un club de renommée mondiale (si, si) qui forme, entre autres bien sûr, des pilotes de niveau international !
Les axes de voltige dans la région
Liens
Aéroclub de Toulouse Midi Pyrénées : http://actmp.free.fr/
Aéroclub des Ailes Toulousaines : http://ailes.toulousaines.free.fr/
Midi Pyrénées Voltige : http://mpv.free.fr/
Aéroclub d’Airbus France : http://www.acat-toulouse.org/
Aéroclub de l’ENAC : http://perso.orange.fr/aeroclub-enac/
Aéroclub Claude Chautemps : http://a3chautemps.free.fr/
Restaurant l’Envol (sur le terrain, juste à côté de la tour) : http://www.envol-restaurant.com/
En espérant que vous ayez pu trouver ici quelques renseignements nécessaires à l’élaboration de votre prochaine navigation à destination de TOULOUSE-LASBORDES,
En espérant que vous ayez réussi à charger toutes nos photos en un temps minimal, on sait, vraiment, on abuse, mais l’Aquila est tellement mignon, et puis c’est pas partout qu’on le croise,
En espérant que même si vous tardiez à passer à Lasbordes vous ayez l’occasion de faire plein de jolis vols auparavant,
En espérant que Dame Météo de partout en Europe vous épargne et ne déverse pas sur vous son flot de pluies et de cunimbs (soyons optimistes),
Et en espérant vous voir très prochainement à Toulouse,
Aéronautiquement, et bons vols,
Texte : Manon, et Marc pour les Ailes Toulousaines et la voltige
Photos : Marc