Longue journée hier !
Elle a en fait commencé vendredi soir à 17h30, quand j'ai été déclenché pour un vol d'organe avec décollage prévu à 19h30. C'est là que je me suis dit que je n'allais pas beaucoup dormir...
Décollage du Bourget à 20h, avec un peu de retard. C'est moi qui pilote et mon captain fait la radio. Il obtient rapidement une directe vers Dijon, pour rattraper un peu notre retard. Il fait grand CAVPOk à l'arrivée, et on a un cap 140 environ, idéal pour faire une approche à vue sur la piste 17.
Pas de pot, un vol commercial (un Jetstream 41 de Eastern Airways) est en (très) longue 35, et le contrôleur de Dijon nous indique qu'on est numéro 2 pour la 35. Je dis à mon captain : "Non, non, dis lui qu'on veut la 17 et qu'on est pressés !" Il y a deux urgences : l'organe qu'on va chercher, et aussi Jeunes Ailes : plus on arrive tôt, plus on repartira tôt, plus je me coucherai tôt et plus je dormirai !
Comme on est EVASAN, le contrôleur nous autorise pour une approche semi-directe sur la 17, et le Jetstream 41 fait une vent arrière pour nous laisser passer et se poser après nous sur la 17. On ira ensuite voir les pilotes pour les remercier et discuter un bon moment avec eux.
Notre King Air quitte le parking de Dijon vers 1h45. Dans 5 heures environ, je dois me lever, donc je suis hyper motivé pour négocier au mieux le maximum de directes pour gagner du temps. Avant même le décollage, je demande à l'agent AFIS s'il peut appeler Bâle pour qu'ils coordonnent avec Paris Info pour nous obtenir une directe sur OMAKO, notre IAF. Ca marche bien, puisqu'avant l'alignement, on n'est plus clearés sur le VOR de Troyes, mais direct OMAKO.
CDG et le Bourget sont en configuration Est cette nuit, ce qui ne nous arrange pas en venant de Dijon, parce que ça veut dire faire tout le tour de Paris pour aller intercepter le LOC 07. Je demande donc à Paris Info de négocier avec De Gaulle une approche à vue sur la piste 03. Accordé ! On arrive donc en base main droite, on se poser en 03, après seulement 35 mn de vol (45 mn bloc-bloc). Je reconditionne le Beech 200 et je file, je me couche à 3h00.
Evidemment, j'ai du mal à m'endormir, et quand Sleep Cycle me réveille à 6h52, j'ai dormi trois grosses heures seulement. Une ptite douche pour m'aider à me réveiller, et je file à Toussus retrouver mes deux comparses, Jérémy et Antoine.
On décolle à 8h57 et on fait le tour de Paris par le sud (pour éviter tous les dangers publics de Jeunes Ailes qui passent par le nord en provenance de Chavenay, Saint-Cyr, Pontoise, Persan...) et on arrive à Meaux un peu avant 10 heures. Nous sommes le troisième avion, et Jérémy gare le PA28 sous les ordres des efficaces parqueurs.
Je me lance aussitôt dans une opération ambitieuse : photographier tous les équipages de l'opération, devant leurs avions respectifs. Ca fait du boulot ! Puis on pique-nique rapidement avant le départ.
Après le briefing de François, décollage de Meaux, suivi d'un virage droite qui nous a été proposé par le contrôleur. On passe verticale de l'aérodrome de Chelles le Pin, puis sur E1, le château d'eau, puis E2, l'échangeur, et nous voilà en base main droite 03. Me revoici donc exactement au même endroit qu'une dizaine d'heures plus tôt !
L'organisation sur place est aussi bonne qu'à Meaux. Jérémy, un mec habillé tout en kaki, nous conduit jusqu'au salon d'honneur de l'escale de Dugny, puis on part en car pour faire le tour de l'aéroport jusqu'au Musée de l'air et de l'espace.
Visite du musée en compagnie d'un des membres de l'ANORAA, puis présentation de la réserve dans l'amphithéâtre Roland Garros, puis revisite du musée, suivie de quelques discours et d'un pot, avant de repartir vers les avions.
Cette fois, on repart par l'ouest, puisqu'on retourne à Toussus, avec sortie par W2 et W1. Mais au lieu de continuer directement vers Toussus, on fait une escale à Persan Beaumont pour récupérer Alco, qui n'a pas de moyen de transport pour aller au resto.
On arrive donc bons derniers au restaurant à Versailles, et, la salle étant pleine, on s'installe sur une petite table dans la pièce à côté, en bonne compagnie, puisqu'on est notamment avec le Commandant, et avec Thibault (a380) qui a malheureusement du renoncer à venir au Bourget en avion pour des problèmes mécaniques.
C'était ma troisième participation à l'opération Le Bourget avec Jeunes Ailes (deux fois en avion, une fois en voiture). J'ai beau me poser presque tous les jours au Bourget pour le boulot, c'est toujours un plaisir de venir y atterrir en avion léger.
Merci aux organisateurs (et en premier lieu à Francesco !) pour l'énorme boulot accompli depuis trois ans, qui a permis, cette année, de montrer aux autorités civiles et militaires qu'il est possible à pas moins de 26 avions légers d'emprunter le transit nord (fermé après le 11 septembre) et de se poser au Bourget, l'aéroport d'affaires le plus actif d'Europe, à quelques NM de Roissy, en toute sécurité et dans le respect des règles.
(Photos à suivre)