Voila, je voudrais juste vous faire partager une expérience que j'ai vécu, même si c'est pas purement aéro.
Il y a 2 semaines je suis partie 4 jours en Guyane à Kourou pour assister au lancement de la fusée Ariane5! Un comble quand on s'appelle Ariane!
Pour le début de l'histoire, tout est expliqué dans un article ici (sauf que le journaliste a écrit pas mal de conneries sur ma famille mais bon...)
Donc mercredi matin je prend l'avion (un 340) à Paris direction Cayenne avec l'autre gagnant du voyage (cf l'article). Bon bien sûr je ne vais pas passer 9h dans un avion sans aller faire un tour dans le cockpit, donc je demande gentiment à une hôtesse qui reviens 5 minutes après m'invitant à la suivre. J'ai passé une bonne heure dans le cockpit, le pilote et le FO étaient super sympa, ils m'ont invité à revenir pour l'atterrissage dans le poste. Et là c'était génial! Malheureusement je n'ai pas de photo car on était trop secoué, on a slalomé avec les cunimbs, le CdB m'a déconseillé de prendre mon appareil photo pour éviter de le lâcher, et effectivement on a vraiment été secoué! Approche à vue, la piste parait courte et effectivement elle est juste bien pour le 340, attéro nickel, on a juste faillit emporter les lumières de balisage en faisant demi-tour!
Première impression à l'arrivée: il fait super chaud!!! 5°C à Paris, à Cayenne 32°C! Et très humide aussi!
Premier jour, visite de Cayenne, c'est très sympa comme ville, style colonial avec des maisons de toutes les couleurs, des palmiers à chaque coin de rue comme nous des platanes.
Le soir départ pour Kourou parce qu’il y a quand même presque 2h de route.
Le lendemain départ 7h30 pour le Centre Spatial Guyanais, on a d'abord assisté à un briefing de la mission du soir dans la salle Jupiter, la salle de contrôle du lancement.
Ensuite en bus visite de la base et du pas de tir d'Ariane 4 désaffecté:
et du futur pas de tir de Soyouz:
Petit arrêt sur un promontoire à 3kms du pas de tir d'Ariane 5 (on ne pouvait pas s'approcher plus près car ils étaient en plein préparatifs pour le lancement):
Et l'après-midi, retour au CSG pour assister au lancement depuis la salle Jupiter.
H-25min, plus un bruit dans la salle, on sent le stress monter, on attend que tous les voyants passent au vert au fur et à mesure... tout est ok.
H-7min lancement de la séquence d'allumage automatique du moteur Vulcain.
Et à H-1minute, tout le monde se précipite dehors sur la terrasse pour voir le décollage, on est à 15km du pas de tir.
Et là une lumière jaune apparait derrière les arbres, et la fusée qui monte doucement au début, on croirait une petite maquette, et elle accélère, on voit juste une boule de feu qui monte, on la perd dans les nuages... c'est juste magnifique!
Et 20 sec après le début on a l'onde de choc qui arrive jusqu'a nous, tout tremble, et le bruit est très fort même si on est à 15km. c'est vraiment impressionnant!
De retour dans la salle de control, ce n'est pas fini, on attend la séparation des étages et la mise en orbite des satellites.
H+60 minutes, le dernier satellite est sur son orbite: explosion de joie dans la salle! Tout le monde applaudi et saute partout!
Résultat le soir à l'hôtel super apéro avec un concert sur la plage devant l'hôtel, et un bain de minuit dans la piscine (et là j'ai pas de photos!)
Le lendemain, remis de nos émotions de la veille, nous sommes allé visiter les îles du salut sur lesquelles se trouvait le bagne de Cayenne jusqu'en 1953. C'est difficile d'imaginer un bagne sur ces îles paradisiaques.
Et le dernier jour, avant le départ pour l'aéroport, nous sommes allés visiter un parc animalier avec tous ce qu'on a pas chez nous: des crocodiles en veux-tu en voila!, des singes, des tapirs, un paresseux, des serpents, des perroquets et autres oiseaux de toutes les couleurs... c'était très sympa.
Et voila c'est la fin, déjà! C’était trop court!!! On prend l'avion le samedi soir et on atterrit a Paris le dimanche matin. Le voyage de retour a été très dur parce que la personne à coté de moi était terrorisé! Il me posait des questions tout le temps, c'était fatiguant, je savais plus quoi lui dire pour le rassurer. J’ai pas beaucoup dormi du coup.
Le retour à la réalité (et au travail surtout) a été difficile le lundi matin, surtout que j'avais pas vraiment récupéré du décalage horaire!
voila voila!