Le 29 avril 1952, près de Carolina au Brésil, un Boeing 377 Stratocruiser, immatriculé N1039V, de la Pan American World Airways, s'est désintégré en vol après que l’hélice du moteur N° 2 se soit détachée, amenant une charge latérale trop élevée pour la structure. L’équipage et 50 passagers sont tués.
Le 25 avril 2005, le ER-IBR, un Ilyushin 76, un avion cargo, est tombé dans le lac Victoria peu après son décollage, tuant les huit membres d'équipage.
La semaine dernière, s’était un cargo de la Ethiopian Airlines qui est tombé dans le même lac, en phase d’approche sur Entebbe, Ouganda. Seul le pilote et un membre d’équipage ont été légèrement blessés.
L'Ilyushin 76 est très utilisé en Afrique tant pour le fret que les transports de troupes.
Le lac Victoria, territoire commun au Kenya, Tanzanie et Ouganda, est un lieu de fréquents accidents souvent liés aux conditions météorologiques dégradées en saisons de grandes pluies.
Les compagnies présentent, statistiques à l’appui, l'avion comme le moyen de locomotion le plus sûr. Toutefois, cette thèse ne s'appuie que sur la quantité d'accidents par rapport à la distance parcourue. L’avion étant utilisé sur des centaines de kilomètres, voire des milliers, nous acceptons volontiers cette argumentation, surtout si nous prenons ces chiffres en comparaison avec l'automobile ou le déplacement piétonnier, en omettant, consciemment ou non, les faibles distances parcourues.
Pourtant, si l’on fait une statistique comparative sur le nombre d'accidents par durée de trajet, donc quelle que soit la distance parcourue, l'avion se trouve en bien mauvaise posture. Et, alors si l’on fait l’estimation du taux de mortalité par accident, l’avion est distancé par tous les modes de déplacement.
Bons vols à toutes et tous
F-THIE