Ça avait commencé par un vol de test : courte nav et mania ! Restait encore le problème de la prise en main du terrain : une piste très courte avec des obstacles sur les deux extrémités de piste, des riverains qui beuglent des quatre cotés du terrains (véridique!!)
La bête ne me change pas énormément de ce que je connais : un DR400-180R de 1979. Le tableau de bord varie : pas de « switch » mais des breakers partout ! Pour tout ce qui est lumière et alternateur, on ne choisira donc pas une position « on/off » mais d’enclencher ou non le disjoncteur ! Cela surprend quand même… mais on s’y fait !
La deuxième séance consiste à entrer dans le vif du sujet du remorquage : un vol comme pax sur le Maule et c’est à moi !!! Le FI ne pouvant pas m’accompagner pour cause de surcharge… Ce jour là, un seul instructeur et quelques jeunes en vacances : la météo est pourrave et je ne pourrais faire que deux remorqués. Heureusement d’ailleurs car je vois les arbres de vraiment très très près !
Réalisant à quel point je suis passée proche de la catastrophe, je remets en cause ma capacité à prendre un tel risque : être responsable de mon avion, du planeur et de ses occupants tout en allant dans l’extrême limite des performances de mon avion. J’essaie alors d’obtenir de l’aide de tous les cotés et j’obtiens quelques bons conseils de personnes vraiment qualifiées. Me voilà donc de retour quelques jours plus tard beaucoup plus soulagée.
Aujourd’hui, le temps est superbe et ça va pomper toute la journée. Il fait encore frais ce matin, avec une légère bise dans l’axe de la piste : parfait ! Etant « nouvelle », on me pose la question du comment ça se passe pour le moment et j’évoque tout de suite ma frayeur de la fois passée avec les arbres. Le chef instructeur étant de piquet ce jour là me répond de suite…
Une fois le briefing et la répartition des machines effectués, je prend place dans « mon » avion : il me reste 3 remorqués supervisés à faire et je serai officiellement apte. Je vais me dépêcher de les faire pendant que le vent est dans l’axe et que l’air est frais ! Une simple formalité, tout se passe comme sur des roulettes !!! Les premier cumulus apparaissant, je dois poursuivre en prenant tous les monoplace en piste, avec les trois autres avions remorqueurs de service aujourd’hui… La plupart veulent aller sur des sommets avoisinants, à 2'000 mètres sol : on descendra souvent entre 8 et 10m/s pour gagner du temps !
« Formation remorquage planeurs achevée avec succès » : voilà ce qu’on lit sur la ligne du 21 avril 2007 de mon carnet de vol !
13 vols et 2h15 de vol pour cette première journée… une journée ordinaire de remorquage sur un terrain peu ordinaire : une seule piste de 500m, 45 planeurs basés, autant dire que c’est rythmé ! Sans oublier les riverains qui ont appelé le club pour se plaindre du bruit…