senoufo Ven 12 Mai 2006 - 18:14
Vous êtes sur que c'est des m.s-1 aussi ?
Enfin au pire ça fait pas mal !
Rappelons que les pilotes de blanik avaient souvent pour jeu d'aller voir les Cb de près pour faire des gains d'altitude, ce qui peut expliquer un tel vario :
Petite histoire :
"En Amérique du Sud, le planeur Blanik fut l'instrument d'un bien étrange vol qui aurait pu donner à son inconscient mais combien chanceux pilote, le titre de recordman du monde d'altitude absolue. Le 28 février 1966 à 16 h 30, Abel Sintora s'apprête à décoller en Blanik du terrain de los Garanches situé au pied de la Sierra de Cordoba. Les conditions météorologiques très instables dans la journée ont évoluées en orages localisés. Sintora, officier-pilote dans la Fuerza Aérea Argentina (armée de l'air argentine), n'a qu'une expérience réduite en vol à voile mais il escompte, lors de ce vol, réaliser l'épreuve de gain d'altitude du brevet "E" (3000 m). Largué à 750 m sous un cumulo-nimbus, il centre immédiatement une ascendance de 3 m/s et se laisse aspirer par le nuage dans lequel il trouve une Vz de 8 m/s. Il atteint ainsi 4500 m sans difficulté et décide, faute d'équipement en oxygène, d'abandonner son ascension et de sortir du nuage. Il se trouve alors à 10 km du terrain, séparé de los Garanches par un énorme cumulo-nimbus dont le sommet fut évalué plus tard à 15000 m. Cédant à la tentation au mépris de la prudence la plus élémentaire, Sintora revient sur sa précédente décision et choisit de doubler la mise en tentant le gain d'altitude du brevet "F". Il pénètre dans le nuage où il rencontre une ascendance de 5 m/s qui se renforce rapidement jusqu'à atteindre 30 m/s. Malgré le danger le pilote poursuit son vol jusqu'à 6500 m d'altitude. Sous l'effet de l'anoxie, Sintora ne prend pas la décision de sortir du nuage alors que peu à peu ses forces et ses facultés intellectuelles disparaissent. A demi inconscient, il voit encore l'altimètre dépasser 8000 m puis il s'évanouit. Quand il reprend connaissance à 900 m d'altitude, le Blanik est en virage engagé à 180 km/h. Il essaye tout d'abord de reprendre le contrôle du planeur mais en vain, les ailerons ont disparu ainsi que 2 mètres de plan au bout de chaque aile, le fuselage a subi un vrillage d'environ 30° autour de son axe. Il tente alors de s'éjecter mais trop affaibli, il doit y renoncer. Par miracle la spirale s'élargit à l'approche du sol, le Blanik touche le sol d'une aile qui en faisant office de fusible amortit le choc de l'impact. Pivotant autour de l'aile, le fuselage se plante dans le sol mou sous un angle de 30". Le planeur est totalement disloqué mais Sintora est indemne. A l'examen du barogramme, on constata qu'après l'évanouissement du pilote, l'ascension s'était poursuivie à 40 m/s jusqu'à 12000 m. Puis le planeur avait pénétré dans une zone de turbulences d'amplitude et de gradient tels que le barographe n'avait pu les enregistrer. C'est probablement à ce moment que les extrémités d'ailes se rompirent, entraînant le Blanik dans une vrille très serrée à 300 ou 400 km/h qui provoqua selon toute vraissemblance la torsion du fuselage. "