Cet été j'ai tente ce qu'on pourrait qualifier de "grand écart" aéronautique. J'avais une envie de voler un peu autrement, tout en ne sachant pas vraiment vers quelle discipline se diriger, et je ne sais pas pourquoi mais j'ai été attiré par le deltaplane...j'ai bien fait
J'ai donc laissé les avions au hangar pour m'offrir un stage d'une semaine à la Mecque du vol libre, St Hilaire du Touvet (lieu de la coupe Icare qui a lieu chaque année).
Tout commence, un peu comme pour le parapente, par de la pente école. On apprend à porter l'aile correctement et à courir avec pour décoller. Une aile de pente école pèse environ 15-16kg, elles sont plus légères (mais plus solides contre les chocs divers) que les ailes de vol et ont malheureusement l'habitude de se ramasser des chutes et chocs en tout genre.
Petit à petit on monte, on part de plus en plus haut jusqu'à arriver aux premiers bonds de quelques mètres, et enfin les premiers "vols" sur une bonne centaine de mètres quand on est au tremplin de la pente école. A raison d'une scéance de pente école par jour, on est grosso modo prêt pour son lâcher le jeudi ou vendredi, fonction bien sûr des conditions météo.
Lors de mon stage, l'après midi on fait du biplace pédagogique (2 ou 3 vols en fonction de l'expérience aéro du candidat ) histoire de saisir un peu comment cela se passe "là haut" en delta. En dehors du décollage et de l'atterrissage qui ont chacun leurs spécificités et leurs dangers, le vol en lui même est plutôt simple, les virages se faisant en déplaçant le centre de gravité d'un côté ou de l'autre.
Puis, enfin, lorsque les moniteurs le sentent, vient le lâcher. Tout en haut du tremplin avec son aile sur soi, face au vide, on ne fait pas trop le mariole !
Par contre une fois lancé dans le vide (en fait on ne saute pas dans le vide on court sur le tremplin incliné de manière à donner à l'aile sa vitesse de sustentation), et une fois bien installé allongé, ce n'est que du bonheur !!! Les sensations de vol sont complètement différentes du parapente, j'ai compris pourquoi les deltistes disent que c'est la manière de voler qui ressemble le plus à celle des oiseaux. C'est confortable, assez vif (suivant les ailes bien sûr) et le vol d'un delta d'école est très sain et quasiment impossible à mettre en vrille.
Malheureusement pas de photos pendant le vol, j'avais autre chose à faire et je n'ai pas le niveau pour m'encombrer d'une caméra pour l'instant...
L'atterrissage s'effectue avec un palier a 1m du sol grosso modo, puis un cabré franc de l'aile pour la freiner et finir, normalement, sur les deux pieds debout
Demain normalement je devrais refaire un vol avec une aile un peu plus performantes, si les conditions le permettent, et ce qui est sûr c'est que dès que j'en aurais l'occasion, j'en referais, c'est un peu comme qui dirait, un virus, mais ici tout le monde comprends ce que c'est ce genre d'addiction
Bons vols ! (libres )