La France va mettre six avions de combat et deux ravitailleurs à la disposition de la Force d'assistance à la sécurité (Isaf) en Afghanistan pour renforcer la sécurité pendant la période électorale, a annoncé jeudi l'état-major des armées.
"Le renforcement de la sécurité pour les élections se traduira par la mise en place de trois Mirage F1CR et de trois Mirage 2000 à Douchanbé (Tadjikistan) et de deux avions ravitailleurs à Manas (Kirghizstan)" a indiqué le colonel Gérard Dubois conseiller en communication du chef d'état-major des armées (CEMA), le général Henri Bentégeat.
Ces appareils arriveront sur place début août pour une période de trois mois, a précisé l'état-major. Cet apport se traduira par une augmentation de l'effectif militaire français engagé pour l'Afghanistan de 300 hommes .
Les avions seront mis à la disposition de l'Isaf pour des missions de dissuasion pendant la période électorale mais pourront également servir pour des missions de reconnaissance et d'appui dans le cadre de l'opération internationale de lutte antiterroriste "Enduring Freedom".
Des élections législatives et provinciales sont prévues le 18 septembre en Afghanistan.
Selon le colonel Dubois, la situation sécuritaire est "parfaitement contrôlée" dans un contexte pré-électoral en Afghanistan où s'est rendu le général Bentégeat du 26 au 29 juin.
"Paradoxalement la situation sécuritaire est globalement meilleure et les incidents sont actuellement deux à trois fois moins nombreux que l'année dernière durant la période pré-électorale présidentielle", a-t-il dit lors du point de presse.
Un hélicoptère de transport américain s'est écrasé mardi en Afghanistan après avoir été pris sous le feu de talibans présumés.
La France compte 650 soldats à Kaboul et 200 autres dans le sud de l'Afghanistan et 150 sur la base de Douchanbé.
L'Otan a annoncé le déploiement de plus de 2.000 soldats supplémentaires au sein de l'Isaf en vue de ces élections. Outre les 10.000 militaires de l'Isaf, les forces de la coalition internationale placée depuis l'automne 2001 sous l'autorité des Etats-Unis (18.000 soldats à 90% Américains) participeront également à la sécurité du scrutin.