nintenwii a écrit:
La question à se poser c'est : si on ne sélectionne ni sur les maths, ni sur la physique, alors sur quoi l'ENAC devrait-elle recruter ?
Il n'y a qu'une trentaine de place, alors si on se met à leur place (ENAC), il est plus judicieux de prendre les "meilleurs" non ?
Tu touches un point intéressant.
Par contre, ta remarque sur les "meilleurs" laisse entendre que tu attribues meilleurs pilotes a doués en maths.
Triste comme racourci ...
Je trouve l'initiative (toujours pas mise en place?) de l'Enac de recruter en aéroclub tres bonne.
Bizarre de réserver ca aux boursiers cela-dit ... encore une forme de sélection inégale?
L'ancienne (lointaine) sélection de l'Enac incluait un test en vol en TB20.
Aujourd'hui, ce genre de choses est bien trop couteux, mais une épreuve sur simulateur en binome serait bénéfique. Bien entendu, en tenant compte de l'expérience (ou l'inexpérience) aéronautique des candidats et en demandant des choses tres simples.
Ca permettrait surtout de mettre en valeur le travail d'équipe, la répartition des taches et l'entre-aide, qui sont au coeur du métier de pilote de ligne.
Pendant cette épreuve, on peut imaginer un instructeur qui pose des questions aux candidats pendant qu'ils sont afférés a tenter de piloter l'avion, pour analyser leur capacité a gérer plusieurs choses a la fois.
L'épreuve de maths de prépa pourrait etre remplacée par une épreuve de maths niveau primaire, calcul mental simple et pur, en temps (tres) limité, comme d'autres écoles le font (CTC en Angleterre par exemple). Pas aussi évident qu'il n'y parrait, et bien plus utile que des décompositions en éléments simple et de l'algebre linéaire.
Comme l'ont fait nombre de compagnies, ils pourraient supprimer les entretiens psys de leurs sélections, ca élimine du monde, mais sur des criteres totalement ... psy... (je me comprends).
A l'inverse, j'attribuerai une note bien plus importante a l'entretien lui-meme. Dans cet entretien, on pourrait imaginer des questions d'ordre un peu plus technique pour tester la curiosité et l'interet des candidats, ...
Enfin et surtout, l'anglais ne doit pas etre approximatif mais un réel anglais courant.
C'est certain, ce n'est pas en restant en France que l'anglais va atteindre un niveau acceptable a l'international.
Ecoutez les Air France sur des fréquences anglophones et vous comprendrez.
Je trouve bien trop scolaire l'idée de faire un entretien en anglais sous forme de commentaire de bande d'écoute (BBC en général). D'autant plus sur un sujet de culture générale, qui n'a pas grand chose a voir avec le métier. Il suffit de faire le seul et unique entretien en anglais.
On n'arrive pas a sélectionner 2% de candidats avec ca?
Ah? Les compagnies anglaises (Flybe et son programme cadet, par exemple) le font tres bien, avec ce genre de taux de réussite.
Qu'Air France mette en place des sélections discutables (quand il y en a), libre a eux c'est une entreprise privée, mais que l'Enac garde des sélections de ce type ......
Pour revenir au sujet (Supaero et autres écoles d'ingé francaises), mon commentaire est transposable.
Les maths et la physique ont certes une plus grande importance pour le métier d'ingénieur, les sélections restent quand meme tres tres élitistes. J'entends par la qu'un éleve de lycée moyen, qui n'a pas le courage d'aller en prépa, n'a que tres peu de chances de devenir ingénieur aéro par la suite. Du moins pas en passant par les supers écoles d'ingé francaises.
Sur ce, je retourne bosser mes FCOMs du Boeing 737NG, qui ne comportent pas un brin de maths.