Emport passager obtenu le 3 octobre. J'avais 3 personnes à bord: mon instructeur, un pilote du club (que je connais très bien), et un ami de mon instructeur qui n'avait jamais volé.
C'est un peu stressant mais malgré tout j'ai été très à l'aise, il a fait le tour de l'avion avec moi, je lui ai expliqué plusieurs choses. Et pendant le vol, l'instructeur était là. La plus belle chose en fin de compte, c'est d'être remercié par la personne à qui on a fait partager la beauté du vol.
Le WE suivant. Je voulais à tout pris que mon père soit mon 1er passager (pour des raisons qui ne regardent que moi ^^). J'ai décidé d'annuler le vol, cause météo. C'était limite volable mais ça n'allait forcément pas être agréable pour mon passager. Vol repporté au WE prochain.
Ce WE arrive, celui ci. Vendredi je suis allé me faire une petite nav en ULM. 1ère nav entièrement seul. Outils: la carte, le pouce (pour mesurer les distances sur la carte), la montre, un compas approximatif (pas très bien rêglé encore), et un GPS (superficiel, car il ne servait qu'à vérifier ma route).
A l'aise comme un poisson dans l'eau, je me permet même de préparer mon intégration à Figeac pendant le vol (faut dire, j'y suis deja allé une fois). 3 touchés réussis sur une piste presque 2 fois plus petite que celle de Cahors. Pourtant lors du dernier vol j'avais encore du mal. Je me permets un petit pallier au dessus de la piste après la dernière rotation pour saluer un groupe de personnes qui -apparement- a suivit mes évolutions.
Retour sans encombres, atterrissage court et dans l'axe.
Tout ça pour dire que c'est donc serrein que je vais à l'aérodrome aujourd'hui, pour mon baptème "vol avec passager".
... Je m'attendais à avoir plus de stress que d'habitude, forcément, mais à ce point ?? Je comptais faire la pré-vol avec mon passager. Je l'ai faite, mais un peu "dans mon coin", trop concentré pour ne pas passer à coté de quelque chose.
En fait c'était pas vraiment un stress, c'était plutôt que je n'arrivais pas à avoir la même aisance qu'en étant seul. J'ai manqué d'oublier les clés et le casque de mon passager. Je suis minutieusement la check-list, mais rien à faire: J'ai complétement perdu l'aisance que j'ai habituellement. Heuresement je n'en suis pas à oublier de faire les essais moteurs, oublier la pompe, vérifier le régime au décollage, etc... Tout ces choses qu'on nous rabache pour que ça devienne des automatismes.
En vol, j'ai l'impression de ne pas maitriser la machine. Je surveille moins souvent les instruments moteurs, je ne regarde pas assez dehors, pas assez le sol pour toujours savoir où me poser en cas de panne, l'avion qui monte tout seul, etc... Toutes ces choses que j'arrivais à maitriser en solo.
Décidement étrange comme sensation, cette "chose" qui nous bouffe trop de concentration. En fait, cette "chose", c'est le passager.
Toujours à l'aise à l'atterrissage. Mes 3 touchés sont réussis (je fais en moyenne 4 atterrissages par vol, à force l'arrondi devient un automatisme aussi), mais j'avais clairement la pression.
Morale: Au début je pensais être capable d'embarquer un passager après avoir eu le brevet. Grosse erreur. Embarquer un passager, même qu'on connait très bien, ça n'a rien d'anodin. Les 20h de vol solo avant de pouvoir passer la qualif sont incontestablement indispensable. Et si ça en tenait qu'à moi (et si j'avais su), j'en aurai fais plus ! Pourtant je suis du genre à être super à l'aise en vol et à maitriser ce que je fais (la majorité du temps... personne n'est parfait).
Avoir du recul, encore une fois, c'est le plus important.
Malgré un vol plus stressant que plaisant pour ma part, j'en suis pas déçu et l'aisance que j'avais en vol solo viendra petit à petit, ce qui rendra le vol plus sécurisant et surtout plus agréable pour tout le monde. Et puis ça fait longtemps que je voulais faire un vol avec mon paternel.
Ne jamais se fier aux apparences...
PS: Sur ce, finis la moquerie, je reprend mon ancienne signature (qui d'ailleurs, résume assez bien ce petit récit).