je m'apprête à repasser ma licence de pilote Brevet de Base. Je suis à
l'avion 45mn avant, histoire de me mettre dans l'ambiance et de
préparer l'avion. Daniel arrive et nous commençons le briefing météo
d'abord, puis les NOTAM, etc. Et là première question piège : « si tu
serais avec ta chérie par exemple, es que tu prendrais l'avion ? »
(Sachant qu'il y a 15kts plein travers) à moi de dire : « je ne
risquerai pas le coup. » Sage décision me dit-il. Néanmoins je souligne
que je n'ai jamais fait d'atterrissage vent de travers sur Cap-10, donc
ce sera un bon moyen de s'entraîner mais si Daniel touche aux
commandes, le test sera refusé. Le ton est donné ! Il faudra ruser de
tout mes moyens pour pas qu'il touche aux commandes (quitte à le taper
lol).
La mise en route est effectuée, la pression d'huile
monte...Je sélectionne la fréquence sol : 121.800 : « Cannes sol
bonjour, F-GAUO » pas de réponse...Hm ? « Ah merde, j'ai mis 122.800 »
(oui notre radio est un peu vieille, du coup on confond le 2 et le 1),
on recommence et là on me répond ! « Oui le CAP-10 F-GAUO, au hangar 7
avec 2 personnes à bord et Golf, le roulage pour un aller-retour Wiskey
Charly suivit de quelques TDP en rentrant. » Le tout approuvé et
sanctionné par un code transpondeur, on roule 17. La check list ACHEVER
est effectuée proprement et vient l'heure du décollage. Coup d'œil à la
biroute : elle bande plein travers... Ça va être chaud. Je m'aligne
bien comme il faut et j'annonce : « plein gaz ! Un peu de manche à
droite, pied à droite. Un peu plus. Badin actif ! Je lève la queue, un
peu plus de pied voilà comme ça, allé !! 110km/h, rotation ! » A ma
grande surprise, je n'ai pas bougé d'un degré de l'axe. Allé virage
droite 800ft et première bourde : j'ai oublié le cran de volet. Ah quel
con ! Bon ça va, c'est tardif mais ça passe. 2em bourde, j'ai oublié de
rappeler la contrôleuse... C'est là que je me suis dit : Adrien il va
falloir te surpasser !
Il me demande de maintenir, 2000ft et
120km/h. Bon hé bien allons-y ! C'est là que je commande à me surpasser
: les aiguilles ne bougent pas de 600m et 120km/h, la bille est au
milieu : héhé. Bon, plein gaz et on monte à 1000m pour un décrochage.
La montée se passe bien, et je réduis tout arrivé à 1000m. Je tire et
je suis quand même tenté de mettre un peu de pied à gauche pour qu'il
parte en vrille mais bon...pas aujourd'hui ! Il décroche donc et je le
rattrape sans grande difficulté. 2 virages à 45° et 60° à altitude
constante et nous rentrons sur Cannes pour les TDP. Arrivé vertical
terrain, une panne moteur encadrement. Bon, on réduit tout, on prévient
quand on passe 1000ft et c'est déjà la finale...Coup d'œil à la biroute
: elle bande toujours autant. Ca va être tendu du zlip comme on dit,
alors on réduit tout et on attend pour l'arrondi...on attend...un peu
de pied pour décraber et puis ça...se...passe...aller !...bien ! OUF.
Remise de gaz pour un circuit normal. Le toucher et un peu plus dur que
le précédent mais cela reste correct, il faut juste penser à décraber
un peu plus. On recommence en basse hauteur, on rappel la tour et
Daniel qui me lance : « Ce n'est quand même pas haut 500 ft. C'est
sympa mais en cas de panne faut réagir vite ! » J'approuve. Encore en
finale, et j'oublie de mettre du manche dans le vent, alors le Cap
reste sur une roue quelques secondes. Faudra juste penser à ne pas
casser l'avion quoi.
Retour à la bulle après avoir mis de l'essence
et débriefing. On souligne les points faibles et les points forts du
vol, on en tire une bonne conclusion que je mémorise et que
j'étudierais à la maison parce que Daniel vient juste de m'annoncer que
je peux prendre l'avion seul maintenant. Mais seulement par temps
calme, pas de voltige et personne à bord. Qu'importe, ça va faire du
bien de voler seul.