Le Téléscope Spatial Hubble, Hubble Space Telescope ou HST, est un télescope en orbite à 600 kilomètres d'altitude, il effectue un tour de Terre en 100 minutes. Il doit son nom en hommage à l'astronome Edwin Hubble. Son lancement, le 25 avril 1990, est le résultat d'un projet commun NASA-ESA, eût lieu lors de la mission STS-31 de la navette Discovery. Un lancement qui avait déjà été retardé 4 ans plutôt suite à la catastrophe de la navette Challenger.
Le téléscope a une résolution optique de 0,1 seconde d'arc. Il est prévu qu’il soit remplacé en 2009 par le Next Generation Space Telescope ou NGST, Télescope Spatial Nouvelle Génération.
Travailler en dehors de l'atmosphère amène l’avantage de ne pas obscurcir les images et d’absorber le rayonnement électromagnétique à certaines longueurs d'onde, l'infrarouge essentiellement.
Hubble à un poids de 11 tonnes, mesure 13,20 mètres de long, et son diamètre est de 4,2 mètres. Il a coûté 2 milliards de dollars US. Ce télescope à deux miroirs ; un principal d’un diamètre de 2,4 mètres. Il à 3 caméras. Une première pour les objets faiblement lumineux, une seconde pour les images planétaires, et une à infrarouge.
2 panneaux solaires produisent l'électricité, utilisée par les caméras et les 4 grands volants employés pour l’orientation et la stabilisation. La caméra infrarouge et le spectromètre multi objet nécessitent d’être réfrigérés à -180 °C.
Hubble nous a permis d’observer la collision de la comète Shoemaker-Levy avec Jupiter.
À prouver que des planètes gravitent autour d'étoiles autres que notre Soleil.
"Ses observations" ont démontré que la matière sombre ne peut pas contenir que petites étoiles faiblement lumineuses.
"Ses observations" ont amenées à la théorie sur l'accélération de l'univers.
"Ses observations" ont confirmé la théorie disant que la plupart des galaxies contiennent un trou noir en leur centre.
En décembre 1995, Hubble photographie "le champ profond de Hubble", une région de 1/30 000 000èmes de notre ciel, cela représente tout de même plusieurs milliers de galaxies.
Une deuxième photographie, mais du ciel austral, a été fait et, chose remarquable, les 2 photos sont quasi identiques. Ces photographies renforcent la thèse que l'univers est uniforme, à grande échelle, mais aussi que la terre se situe à un endroit caractéristique de l'univers.
Les astronomes sont déçus par les toutes premières images envoyées par le télescope, elles sont floues.
Après enquête, il est démontré que le mauvais réglage des instruments de contrôle de courbure a fait que l’usinage du miroir principal avait été taillé trop plat sur les bords. Ce problème aurait du être décelé bien avant le lancement mais pour des raisons de coûts…
Le télescope a été entretenu, par des astronautes, à partir des navettes pour corriger les anomalies de fonctionnement et mettre en place de nouveaux matériels. Chacune de ces visites permettent de "renvoyer" Hubble sur une orbite plus haute.
En effet, le "freinage atmosphérique", fait perdre de l'altitude et, par conséquence, précipite sa chute.
La mission d'entretien STS-61, décembre 1993, a permis d’installer COSTAR, un ensemble de miroirs correctifs, et WF/PC-II, une nouvelle caméra à champ large, incorporant un autre système de correction optique.
Le 13 janvier 1994, la NASA déclara que la mission réussie et le démontra grâce à la netteté des nouvelles images.
La mission d'entretien STS-82, février 1997, permet de remplacer les spectrographes, celui à haute résolution et celui pour objets faibles. Les "mécanos de l’espace" lui adjoignent NICMOS, une nouvelle caméra infrarouge couplée à un spectrographe multi objet, Near Infrared Camera Multi-Object Spectrograph.
La mission d'entretien STS-103, décembre 1999, remplace les gyroscopes et les senseurs de guidage devenus défectueux, par le temps, et un nouvel ordinateur.
Pendant la mission d'entretien STS-109, mars 2002, a lieu la réparation et l'amélioration plusieurs pièces. Celles-ci exigent des sorties périlleuses et prolongées. Les différentes opérations effectuées :
1) Remplacement des générateurs. Opération particulièrement difficile. Jamais il n’a été prévu qu’ils soient remplacés en orbite. De plus cela nécessite l’arrêt total du télescope. C’est une première.
2) Remplacement des panneaux solaires. Les panneaux percutent sans cesse des poussières microscopiques, en autre, ce qui les abîme et perdent donc de leur efficacité.
Les avantages des nouveaux panneaux : leurs tailles est réduite d’1/3, fournissent 30% de puissance supplémentaire et diminuent le freinage atmosphérique. Ils sont dérivés de ceux qui équipent les satellites de communication Iridium. L’énergie supplémentaire permet à tous les instruments embarqués de fonctionner ensemble.
3) Remplacement de la Faint Object Camera, caméra pour objets faibles, par la Advanced Camera for Surveys, caméra de prospection avancée.
Pour l’anecdote : chaque caméra a la taille d'une cabine téléphonique.
4) Mise en place d'un système de refroidissement dans la caméra NICMOS.
Le succès de cette mission permis d’augmenter largement les possibilités du téléscope. Aux dires des astronomes c’est un nouveau téléscope !
Une autre mission d'entretien, était prévue entre février 2005 et mi 2005, et devait être la dernière, Hubble est en fin de vie. À cause de la catastrophe de la navette Columbia, les missions programmées des navettes sont interrompues et la maintenance de Hubble n’est plus assurée.
La NASA avait projeté de lancer NGST en 2009 et donc, par conséquence, arrêter Hubble en 2010. Hubble, qui a été conçu que pour fonctionner 15 ans, aura été en service 20 ans.
Mais, cette dernière mission a été annulée à cause du coût, principalement pour améliorer la sécurité de la navette. Elle aurait permis l'installation d’une nouvelle caméra à large champ et un nouveau spectrographe à ultraviolet ultra sensible.
Le NGST semble être le successeur de Hubble, mais le NGST est un télescope qui ne voit qu’en infrarouge, alors que le Hubble permet de voir de l'infrarouge jusqu'à ultraviolet en passant bien évidement par le visible. La décision doit être communautairement prise entre les astronomes et la NASA.
Ce qui embarrassent les deux protagonistes, ce sont les avancées technologiques des télescopes terrestres.
Au 15/01/05, l'Agence Spatiale Canadienne, ASC, n’avait toujours pas réponse à leur proposition d’envoyer un robot pour effectuer l’entretient de Hubble.
Source : http://www.nasa.gov/home/
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