Voila un mois que c’était prévu ! Tout ce qu’on souhaitait, c’est que la météo soit avec nous ce jour la ! Finalement elle était bonne ( CAVOK ) mais le vent était aussi de la partie 15-20 knts avec rafales à 25 .
Ah ! Je me rappellerais de ce samedi 2 Avril ! Pour commencer : galère sur un périphérique Lyonnais très encombré avant de trouver l’aéroport ! N’y étant jamais venu je comptais sur Axel pour me guider (lui qui avait habité la capitale des Gaules) mais tout ce qu’il est capable de faire c’est brandir sa radio aéro par la fenêtre de la voiture pour capter l’ATIS, en clamant à des passants incrédules: on est CAVOK ! On est CAVOK ! .... J’ai vite compris que je devrais me débrouiller seul avec mon guide de la route…. et le regard ahuri de ces passants :face: !
Arrivés sur le parking de l’aéroclub ou nous attends Julien, je jette un coup d’œil inquiet à une manche à air fixée à l’horizontale ...Alors que j’étais parti photographier un hélico helicohelico pour Natacha en laissant les deux compères faire la pré-vol, j’entends soudain des exclamations retentir derrière moi, je me retourne et je vois deux paires de guiboles en train de courir éperdument sur le taxiway à la poursuite des documents de vols emportés par le vent : ça commence bien ! Je me demande avec quelle équipe de pieds nickelés :geek: je vais voler aujourd’hui…
Enfin, nous prenons place à bord, il a été décidé que Axel ferait la première et la dernière partie du vol à la place de copilote, à savoir : Lyon-Villefranche et Villefranche-Lyon. Mathieu, que nous allons justement récupérer à Villefranche, fera la partie Villefranche-St Rambert d’Albon, quant à moi je ferais la branche de retour de St Rambert vers Villefranche.
Voila ! /12/54345/ La check-list est effectuée et nous roulons vers la 16 pour décoller. J’ai sorti le caméscope et m’apprête à filmer. J’ai des sensations mitigées, en effet, je suis très content de voler mais je reste quand même un peu sur mes gardes du fait que je ne connaît finalement pas Julien ni ses capacités de pilote , d’autant qu’il viens de m’avouer, il y a quelques minutes, qu’il n’aimait pas voler dans des conditions venteuses. Mais Axel me rassure en me disant que notre pilote avait passé son PPL dans des conditions pires que celles-là. Je ne suis qu’à moitié rassuré... Heureusement que c’est un vent dans l’axe. Effectivement, après le décollage je sens bien les rafales, je suis un peu secoué mais l’avion et son pilote semblent bien se comporter. Je me détend petit à petit et commence à profiter du paysage défilant deux mille pieds sous mes yeux, je filme du mieux que je peux, compte tenu des secousses qui ne facilite pas mes prises de vues. On passe le point Novembre et c’est très rapidement que nous sommes à la verticale des installations de Villefranche ou nous atterrissons assez largement sur la gauche de la piste car le vent avait légèrement modifié son cap pour nous accueillir. Un petit coup de palonnier savamment dosé juste avant de toucher nous a (très légèrement) ramené vers le centre de la piste, freinage, puis on remonte la 18 pour rouler vers le parc ou nous trouvons une place qui ne semble pas satisfaire d’autres pilotes qui nous demandent de nous décaler pour d’obscures raisons. N’ayant pas pris la crosse, nous devons pousser l’appareil vers un autre emplacement. Je m’éclate de rire en voyant Axel :dwarf: tirer l’avion par l’hélice en criant : rotation ! rotation !! Pendant que Julien :geek: , hilare, tire sur le manche en criant : plus vite, plus vite !!
Après avoir parké l’avion à un emplacement acceptable pour tout le monde (sauf pour nous !) nous allons à la rencontre de Mathieu :smurf: qui nous attend depuis trente minutes à la terrasse du bar de l’aéroclub. Réembarquement avec ce dernier comme copilote et nous roulons pour décoller à destination de St Rambert d’Albon où nous avons prévu d’aller visiter les hangars d’Aérorétro. Ca y est ! Je suis totalement détendu :jocolor: et plutôt rassuré par la prestation de Julien qui a bien négocié son atterrissage, il a fait preuve de sang froid et de maîtrise et je ne me trouve plus de raisons de m’inquiéter. J’avais tort, car à peine avions-nous décollé, alors que nous étions en montée et que je filmais, j’entends subitement le moteur s’arrêter en même temps que je ressens une brutale décélération qui projette en l’air mes jambes et mes tripes ! Une exclamation s’échappe de mes lèvres (ce qui vaut mieux d’ailleurs que de laisser échapper mon repas) Je viens de vivre ma première simulation de panne moteur au décollage….Séquence sensations…. Apparemment j’était le seul à ne pas être prevenu de la manœuvre, d’où ma surprise. Je vous retiens les mecs !
Après cette fausse panne qui m’a fait une vraie trouille, nous continuons notre montée vers 2500 fts. Le vent est de face et les secousses se font fortes et nombreuses.
Mathieu prends les commandes et stabilise en palier sous le contrôle discret de Julien qui garde une phalange sur son yoke, je supporte de mieux en mieux les secousses et je commence vraiment à apprécier le vol : nous sommes plus haut et je retrouve enfin ce sentiment de détachement que m’avait déjà procuré mes vols précédents, on domine tout :cool-blue: , les gens se font tout petits et leurs soucis aussi , on à l’impression de voir se dérouler le film de leur vie monotone tout en bas, on a comme l’impression de ne plus être avec eux, tout semble plus facile, plus beau, plus grand. Je filme , j’arrive enfin à cadrer comme je veux et bien sur, c’est au moment ou l’on prend conscience de ce plaisir qu’il faut déjà redescendre car on a visuel sur les installations de St Rambert. On ne peut, en effet, rater ce grand cercle blanc dans lequel flotte une manche à air toujours en érection et pointant vers le 340….
Le survol des installations nous laisse déjà entrevoir toutes ces antiquités volantes que nous sommes venus admirer, les plus connaisseurs d’entre nous se laissent déjà aller à essayer de mettre un nom sur certains appareils pendant que Julien fait une finale confortable et nous dépose sur la très large piste en herbe. L’alarme de décrochage n’arrête plus de chanter à cause de la roulette avant que Julien maintien relevée pour ne pas que celle-ci se plante dans une motte . Pendant ce temps là, nos trois têtes :dwarf: :afro: :jocolor: sont tournées vers les hangars en espérant déjà apercevoir les objets de nos désirs . Nous roulons doucement vers le parking, et après s’être extrait du cockpit nous nous dirigeons presque religieusement :farao: vers les hangars dont nous sommes d’ores et déjà sûrs que leur contenu va nous faire rêver pour plusieurs semaines .
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