AMELIORATION DE LA SECURITE.
Depuis quelques jours, notre DR-400 F-GUXN, est équipé à titre expérimental, pour une durée de 6 mois, d’un boîtier électronique présentant un certain nombre de fonctionnalités.
Le propos de ce courrier est de vous les présenter de manière concise et de vous expliquer les avantages que l’on doit pouvoir retirer de ce système, avant de le généraliser éventuellement à toute la flotte en 2008.
Pour plus de détails sur le fonctionnement complet, vous pouvez, soit me questionner, soit questionner l’un de nos instructeurs, soit encore lire la brochure du constructeur laissée à votre disposition auprès de Corinne.
PRINCIPE : dans l’avion est installé un enregistreur, qui se met en route automatiquement au démarrage du moteur. Puis, lors de l’arrêt du moteur, les paramètres enregistrés sont transmis automatiquement par GSM (téléphonie mobile) à l’ordinateur central et dès lors, le vol et tous ses paramètres sont consultables via INTERNET.
INTERETS :
* administratif : par ce système, nous devrions pouvoir supprimer la tenue de la planche de vol et faciliter grandement le travail de secrétariat, notamment en ce qui concerne le suivi des taxes d’atterrissage, à Chambéry ou ailleurs.
* Sécurité et tranquillité du Président et du Chef-Pilote ! Dès qu’un avion, parti en voyage, est arrivé à destination, ou s’est dérouté, nous en sommes informés, et cela dans l’Europe entière.
* La trajectoire du vol est enregistrée puis restituée sur un fond cartographique au 1/500 000 aéronautique, ou sur un fond photographique via GOOGLE. L’intérêt est évident pour les élèves en cours de formation à la navigation. Certains de nos membres mis en cause récemment dans le survol, semble-t-il délictueux, du Parc de la Vanoise, trouveront là, des arguments de défense ! Pour ceux d’entre nous qui ne souhaiteraient pas voir divulguer le parcours effectué en vol, il y a une façon de masquer cette fonctionnalité !
* Enfin, et surtout, les principaux paramètres du vol sont enregistrés et permettent a posteriori une analyse du fonctionnement moteur, des vitesses atteintes et des accélérations endurées par l’avion. Ceci est nécessaire à notre atelier d’entretien agrée pour suivre la santé de nos machines, et donc pour améliorer la sécurité des vols.
CONDUITE DE L’ESSAI SUR 6 MOIS : Au début de l’essai, au moins, nous ne changerons rien à nos habitudes administratives : établissement du petit bulletin en fin de vol, mise à jour de la planche de vol avec exactement les mêmes habitudes qu’à ce jour. Bien sûr, et dans tous les cas, mise à jour du carnet de route de l’avion.
COUTS ET BENEFICES : tout a un coup, mais l’engagement est nul puisque le matériel est loué, avec la possibilité de ne pas poursuivre au delà des 6 mois. Les coûts de mise à disposition des données via INTERNET sont facturés en sus pour chaque heure de vol. Le pari fait par le Comité Directeur est que ces coûts seront compensés par des gains sur le potentiel des avions, sur la consommation de carburant grâce à un régime moteur adapté, et grâce à la prise en compte stricte des temps de vol « Bloc-Bloc ».
De ce fait, et au moins pendant la durée de l’essai, il n’y aura pas d’augmentation du tarif pour cet avion.
CONCLUSIONS : il ne faut pas prendre ce système seulement comme un « mouchard » destiné à sanctionner tel ou tel. Ce serait à coup sûr trop réducteur et de plus inefficace.
Par contre, le soucis de la sécurité des vols dans une association dans laquelle les machines sont partagées entre un grand nombre de pilotes, nous pousse à rechercher et analyser toutes les anomalies survenant en exploitation : surrégime du moteur, accélérations anormales, survitesse, etc…
N’oublions pas que sur notre DR-400 F-GUXN, par deux fois déjà dans le passé, le moteur n’a pas atteint sa longévité nominale ! Des paramètres de gestion des vols inadaptés en sont probablement la cause. Il nous faut donc détecter les erreurs de conduite du vol avant qu’elles ne conduisent à des surcoûts mécaniques, et surtout, avant qu’elles ne mettent en péril la vie d’autres pilotes.
N’oublions pas que les compagnies aériennes ont depuis longtemps adopté des systèmes analogues pour « surveiller » des équipages pourtant professionnels !
Enfin, il convient de savoir que ce système tout récent, il n’y a que quelques avions équipés, comporte probablement encore des « bugs » ; nous nous sommes engagés par ce partenariat avec le fabricant à contribuer à les résoudre. Ne nous offusquons pas que tout ne soit pas immédiatement parfait et je vous incite à signaler toute anomalie ou bizarrerie à nos instructeurs.
P. B., le 17 Juillet 2007