Qui en veut à l'A380 ?
Trois câbles sectionnés ont été découverts dans la nuit de jeudi à vendredi sur un des Airbus A380 en cours d'assemblage à l'usine Jean-Luc-Lagardère de Toulouse-Blagnac. Selon le responsable de la communication d'Airbus France il s'agit "vraisemblablement d'un acte de malveillance".
Trois câbles ont été sectionnés sur un des Airbus A380 en cours d'assemblage à l'usine Jean-Luc-Lagardère de Toulouse-Blagnac. Incident, acte de malveillance ou volonté de sabotage? Pour Jacques Rocca, responsable de la communication d'Airbus France, "il s'agit vraisemblablement d'un acte de malveillance, découvert au changement d'équipe, et qui montre que les process de contrôle ont bien fonctionné". Une enquête interne devra déterminer pourquoi et dans quel contexte cet acte a été commis avant un éventuel dépôt de plainte, a-t-il ajouté avant de préciser que les parties sectionnées étaient en cours de remplacement.
La gendarmerie du Mirail s'est rendue sur place pour effectuer des constatations, a précisé le groupement de gendarmerie de Haute-Garonne. Airbus n'a pas précisé dans quelle partie de l'avion les câbles avaient été sectionnés ni la compagnie à laquelle il est destiné. L'affaire a été révélée dans son édition de samedi par la Dépêche du Midi qui parle d'un "sabotage" ayant eu lieu "de nuit, c'est-à-dire aux heures où les effectifs sont les moins nombreux".
Un salarié qui "déraille"?
"Lorsqu'on veut faire un sabotage, on ne se contente pas de couper quelques fils électriques", répond Jacques Rocca, rappelant qu'"il est toujours possible que l'un des 17.000 salariés d'Airbus déraille, mais que tout le personnel se sent très responsable et impliqué". Pour Xavier Petrachi, délégué syndical central CGT à Airbus, il peut s'agir d'un "incident" dû à l'arrivée depuis environ six mois de centaines de personnels supplémentaires de pays et de langues différents. Appelés pour "donner un coup de collier" en vue de la livraison des premiers exemplaires commerciaux, il arrive à ces personnels "de se marcher dessus" sur les chaînes d'assemblage, indique-t-il. "La difficulté c'est de tout mettre en musique", ajoute le syndicaliste , tout en précisant que la surveillance et les mesures de sécurité "sont plus importants pour l'A380 que pour n'importe quel modèle avant lui".
Le super-jumbo, d'une capacité de 555 à 840 places, est un avion aux dimensions de géant (80 mètres d'envergure, 73 m de long et 24 m de haut). Airbus doit livrer à la fin de l'année à Singapore Airlines les deux premiers exemplaires destinés à l'exploitation commerciale. Près de 160 exemplaires ont déjà été commandés par 16 compagnies aériennes.
Source: http://tf1.lci.fr/infos/france/0,,3308076,00.html