Ici, deux avions, un mousquetaire et un super-cub, ainsi qu'un ulm pendulaire, une alouette 3 de la sécurité civile et un écureuil (pas sur que c'était un écureuil, mais bon...).
Nous demandons avec qui il faut voir, on nous présente un monsieur fort sympathique, nous nous présentons, disant que nous sommes tous les deux pilotes, moi brevet de base bientôt ppl, etc... et nous voila parti vers ce magnifique oiseau qu'est le jodel D140 mousquetaire. Mon père me laisse monter devant, et à ce moment là tout bascule : la personne qui nous emmène est en fait instructeur, il me demande mon nombre d'heures de vol, je lui répond "une centaine", sur ce il me demande si je m'en sens de monter en place gauche : un peu oui ! Après une courte hésitation d'une fraction de seconde, je lui répond que si lui s'en sent moi y'a pas de problème, au contraire ! Voila comment deux minutes après être arrivé à l'altiport, je me suis retrouvé attaché en place gauche d'un mousquetaire, sur ski en plus, quel changement pour le normand que je suis qui n'a jamais fait volé un avion autrement qu'en plaine (enfin presque), et encore moins sur de la neige et avec des skis sous les roues ! "Bon on fait plutôt des tours de piste", histoire de se familiariser un peu avec le décollage et atterissage sur une piste quelque peu inhabituelle ! "Ok, ça marche". Au début il prend tout en charge, je le suis sur les commandes, c'est extraordinaire, c'est confortable, ça glisse tranquillement! On s'arrete, check avant décollage, on s'annonce à trente seconde avant le décollage, histoire d'être sur que personne n'arrive pour se poser en face, enfin, on s'annonce pour un décollage immediat : la puisse l'avion part, on s'aligne, plein gaz dans la foulée, ça glisse, "manche secteur arrière, surtout au niveau de la rupture de pente", ça descend, l'avertisseur de décrochage couine un peu, et ça décolle, "on accélère jusqu'à 130km/h et on dégage l'axe, ensuite on vise cette petite montagne à gauche, on monte jusqu'à 6400ft et on se stabilise 6400ft, 140km/h". Ensuite Virage en base, puise en finale, on ralentit, "130 les volets position atterrissage, puis 120 en courte, on vise le bas de la pente, au dessous des arbres sur le côté de la piste", atterrissage impeccable, ça glisse, c'est confortable, on remet des gaz pour éviter de pousser l'avion, on dégage, et on retourne au point d'arrêt. Cette fois-ci il me laisse taxier en me guidant, check rapide, "on s'aligne pour un décollage immédiat", et cette fois-ci il a les mains sur les commandes mais me laisse faire le décollage, on refait le même tour de piste, et on fait ensemble l'atterrissage, on repart pour un troisième tour de piste, cette fois je fais le décollage moi même, et il m'aide encore pour l'atterrisage, et enfin un quatrième ou je fais une fois de plus le décollage et où il me laisse quasiment faire l'atterrissage (il ne reprend quasiment rien).
Même si je n'ai goûté ici qu'à l'aspect technique du vol en montagne, et pas à l'autre aspect qui est de se ballader entre les sommets enneigés, ce qui à l'air vraiment magnifique, et que j'aimerai bien faire à l'occasion, j'ai trouvé ça vraiment extraordinaire, magique. Je n'en revenait qu'à moitié d'être assis là, aux commandes d'un mousquetaire, à l'Alpe d'Huez. De piloter un avion sur ski, de décoller et atterrir un avion sur une piste en pente et enneigée. Ce fut vraiment un intense plaisir que de pouvoir rajouter le plaisir de la montagne aux plaisirs de l'aviation.