Ce jour là je suis donc solo dans le Twin 2 (planeur biplace) pour le 7ième vol solo avant le brevet. Je tiens bien en l'air mais je vois des nuages noirs arriver. Je suis à 2000 mètres je me maintiens (car zone militaire plus haut et je n'ai pas de transpondeur).
Soudain je ne fais que chuter : du -4m/s et ça va vite même avec un planeur. J'essaye tout de même de chercher une autre zone d'ascendance car à ce moment je me disais que j'étais vraiment pas loin des une heure de vol et qu'il serait vraiment dommage de ne pas l'effectuer ce jour là avec tout les thermiques et ascendances que j'avais trouvé plus tôt dans la journée.
Je me précipice au dernier moment vers la zone de perte d'altitude même si je m'étais donné une marge de 200 mètres au vu du taux de chute. Je suis donc dans ma zone de perte dans du -4 m/s avec la pluie qui cogne contre la verrière ce qui fit monter mon taux de stresse. Puis j'entend la voix de mon instructeur mais avec le bruit de la pluie je n'entendis que certains mot :
- Commence...ta...v... zone... 900 mètres
- Oui je suis bien dans la zone de perte à 850 mètres je vais entamer ma vent arrière.
Je n'avais pas compris qu'il me demandait de commencer ma vent arrière à 900 mètres. Je commence donc ma vent arrière à 800 mètres (le terrain étant à 500 mètres d'altitude) comme d'habitude mais toujours avec ce tôt de chute persistant. A ce moment là avec le stresse je n'ai plus regardé ni mes instruments ni la piste mais j'essayai de voir ou j'allais à travers cette pluie sans me rendre compte que j'étais dans du -5m/s à 150km/s.
Avec le bruit je me croyais à la bonne vitesse car j'avais le bon repère capot. Ce que j'avais négligé était que lorsque le planeur est mouillé, il perd 1/3 de sa portance. Puis soudain je regarde la piste. Mais... OU est la piste ?????
Je regarde mes instruments toujours en fin vent arrière/début d'étape de base:
Altimètre : 600 mètres (altitude de début de finale)
Vitesse : 150 km/s
Variomètre : - 5m/s
Et la je me met à paniqué et, je dis par radio :
- Je suis dans les arbres !
Et le fait d'avoir dit ça, mon sang-froid est revenu comme si je m'étais débarrassé en une seul phrase de tout le stresse. Je fonce donc vers le tout petit bout de piste que je vois, je redresse le planeur et me met à 120-115 km/s et je me met à voir de nouveau la piste mais de justesse.
Je croise les doigts pour passer les hauts-pin situé juste avant la piste. je passe de justesse, je m'aligne sur la piste tire sur les aérofreins fait un petit arrondi et me pose en poussant un soupir de soulagement et quelques larmes pour évacuer la grosse dose de stresse.
Moralité :
Même en ayant pas beaucoup d'expérience à ce moment là j'aurais du me douter qu'il fallait que je commence ma vent arrière plus tôt mais je me suis focaliser sur la pluie et le bruit ce qui fit monter mon taux de stresse et ne m'a pas fait réfléchir correctement.
- Il faut donc des fois être un peu trop sécurité ça n'est jamais plus mal que l'inverse.
Cette petite aventure m'a beaucoup apporté quand même et je saurais dorénavant réagir calmement à ce genre de situation.