Du 15 novembre 1946 au 1er décembre 1946
Titre officiel : 17ème Salon Internationale de l’Aviation.
Président du salon : Marcel Robert Bloch
Commissaire du salon : André Granet
Lieux du salon : Grand Palais à Paris
Notes : Les premiers avions à réactions font leur apparition. La France est à peine représentée - industrie muselée, ingénieurs et techniciens éparpillés, ceci expliquant cela-, malgré cela l’enthousiasme l’emporte. Une trentaine de prototypes français sont présent sur les aérodromes, mais tous ne sont pas sur le lieu de l’exposition. Pourtant c’est 232 exposants qui présenteront leurs innovations au travers de : 58 appareils Britanniques, 9 américains, 1 italien, 1 hollandais, 2 suisses, 7 tchèques et surtout 153 français. Le détenteur du record du monde de vitesse, le Gloster Meteor, Le Lockheed F.80 Shooting Star -1er avion de chasse à réaction américain-, le SO.6000 Triton -1er avion à réaction français ayant volé pour la 1ère fois 4 jour avant l’ouverture du salon*-, Le Norécrin, le Courlis, le SE.2311, le Guerchain Roche, le bimoteur commercial à cabine pressurisée SE.30.R. –rebatisé plus tard Bretagne-, le cargo militaire Cormoran –qui s’écrasera lors de son 1er vol en juillet 1948- satisfont à la curiosité des visiteurs.
*=En marge du salon –le 11 novembre-, et malgré la désastreuse météo, le décollage est maintenu sur le terrain d’Orléans-Bricy avec le pilote d’essai Daniel Rastel et son mécanicien Armand Raimbeau. Lucien Servanty sera à l’honneur durant le salon pour la conception de cet avion. Quelques années plus tard, il sera de nouveau adulé : Concorde, ça vous dit quelque chose ?
Du 26 avril 1949 au 15 mai 1949
Titre officiel : 18ème Salon de l’Aéronautique.
Président du salon : Georges Hériel
Commissaire du salon : André Granet
Lieux du salon : Grand Palais à Paris
Notes : 1ère démonstration aérienne de 27 aéroplanes tchèques, américains, britanniques, italiens, etc. sur l’aéroport d’Orly, le 14 mai, organisée par l’USIAé. À partir de ce salon, celui-ci n’aura plus lieu en hiver. Les 11 prototypes ayant effectués leurs premiers vols depuis le 1er janvier de cette année sont présent en présence des pilotes d’essai. Parmi ces prototypes on peu citer le SO.30.P piloté par Charles Goujon qui aura effectué un aller/retour Paris/Bordeaux sur un moteur. Ceci afin de démontrer que son appareil répond exactement aux nouvelles normes. Au cour de la démonstration aérienne, le chasseur de chez Dassault, l’Ouragan, piloté par Kostia Rozanoff, exécutera un vol moteur arrêté. Assisteront à ce défilé aérien, le Breguet 892, un quadrimoteur, le SO.8000 Narval, un avion d’assaut version marine, le long courrier SE.2010 Armagnac piloté par Pierre Nadot, le prototype N°2 du NC.211 Cormoran piloté par Claude Delly. Sont également présents le Leduc 010, appareil à tuyère thermopropulsive, piloté par Jean Gonord, le Morane-Saulnier 700 avec comme pilote Jean Cliquet, le pilote Léon Bourrieau prendra les commandes du Fouga CM.100, un bimoteur de transport, et le quadrimoteur Breguet Deux Ponts piloté par Yves Brunaud. Pour accompagner ces merveilleux appareils, 7 autres prototypes datant de l’année précédente. Le SE.3101, cet hélicoptère entièrement français sera présenté en vol par Jean Boulet le petit monoplace HD.10, l’ingénieur Maurice Hurel prendra les commandes de celui-ci, le NC.1071, le premier biréacteur militaire sera piloté par Fernand Lasne, la maquette volante de l’hydravion quadrimoteur SE.1210, l’hélicoptère SE.3000, un birotor, le SO.6020 Espadon piloté par Henri Stakenburg, et le SE.1010, un quadrimoteur piloté par Jacques Lecarme le temps de faire la photo officielle. D’autre exhibitions auront lieu, mais avec des appareils plus anciens tel le SO.6000 Triton piloté par Daniel Rastel, et qui laissera beaucoup d’émotions aux spectateurs en réalisant un passage à 900 Km/h et en exécutant un tonneau à base altitude lors du second passage. Sont à noter également Georges Brian et son Dassault 315, Jacques Petit dans son Morane-Saulnier MS.475, Georges Detré aux commandes de l’hydravion Nord 2100 Norazur, le SO95 Corse piloté par Maurice Hurel, plus une douzaine d’avions de tourisme. Ceux-ci étant pour la participation française. Coté étranger, on peut citer le chasseur à réaction F.80 Shooting Star, le Convair 240, la vedette étrangère : le Hawker 1040, celui qui à ralier Londres à Paris en moins de 22 minutes, le Vampire, le Bristol 170 et l’hélicoptère Westland-Sikorskky, etc.
Du 15 juin 1951 au 1 juillet 1951
Titre officiel : 19ème Salon International de l’Aéronautique.
Président du salon : Georges Hériel
Commissaire du salon : André Granet
Lieux du salon : Grand Palais à Paris et Aéroport du Bourget (22 juin au 30 juin)
Notes : Devant le succès des prestigieuses démonstrations en vol de l’édition précédente, et devant l’importance volumétrique et le tonnage de plus en plus croissant de l’exposition statique, les organisateurs avaient pris la décision que se sera la dernière année que le Grand Palais accueillerait la partie statique du salon. Sous cette vaste verrière, les visiteurs peuvent y admirer le Fouga Lutin, le SIPA 200 Minijet, le plus petit biplace à réaction du monde. On trouve également autour des maquettes à l’échelle 1, les nouveaux appareils militaires français à réaction, etc. Les avions ne pouvant pas être admirés sous la coupole seront exposés au Bourget. C’est le cas, par exemple, de l’octomoteur britannique Bristol Brabazon, de deux quadrimoteurs de SNCASE Armagnac, du De Havilland Comet, du biréacteur britannique militaire Camberra, du bombardier hexamoteur B.36, etc. Côté français, c’est le prototype de Dassault Mirage II, le SE Grognard, le SO Espadon, le Nord 2501. Sont également présent, celui qui sera baptisé le banc d’essai volant : Marauder, mais aussi sont à ses côtés le SO.30 Nene, le monoplace à réaction Fouga Cyclope, le très bruyant Emouchet, des Vampire, un grand nombre d’avions de tourisme, etc. L’affluence record témoigne et conforte aux organisateurs de leur décision de quitter cette gigantesque coupole.