mode : ON
Lycoming préconise fortement de préchauffer le moteurs (huile et cylindres) pour des températures en dessous de 0°C. Il faut savoir que plus de 30% de l'usure totale du moteur provient du démarrage ! (alors que ça ne représente certainement pas 1% du temps d'utilisation)
Pour l'huile, le but est de la rendre plus fluide et donc de réduire le temps nécessaire à ce qu'elle circuit monte en pression et lubrifie correctement le moteur.
Brasser le moteur? Oui mais il faut être très endurant.. La graphique ci dessous est un démarrage que j'ai fait ce week end par +7°C sans préchauffage. En bleu, la pression d'huile, en vert le régime moteur l'axe du bas est le temps (en minutes). Entre le moment ou le moteur démarre et le moment ou la pression d'huile décolle de l'arc rouge (20psi) il s'écoule environ 20 secondes soit un peu plus de 300 tours de moteur (<=> 1200 compressions)... Si tu veux brasser jusqu'à ce que l'huile atteigne se pression nominale, il faut près de 1000 tours...
Pour les cylindres, le problème après le démarrage c'est que le piston se dilate plus vite que le cylindre. Si on met des gaz directement après le démarrage (>>1200tr/min) on risque le serrage moteur. Ce qui n'est pas très bon pour sa longévité. En gros pour qu'un moteur dure longtemps, il faut en prendre soin et tout le monde s'y retrouvera, club et pilote. Personnellement, si la température est inférieure à -10°C, que le moteur est froid et qu'il n'y a pas de moyen de préchauffe, je ne sors pas l'avion.
Heureusement, en Bretagne il fait moche mais pas souvent en dessous de 0°C ;-)
Mode :OFF
Ton premier schéma est intéressant. Il sort de ton analyseur moteur ? Tu dis qu'il faut brasser 1000 tours pour faire décoller la pression, est tu certain ? Pour moi, le décollage de la pression d'huile est lié a un régime et non a un nombre de tour (si je fait mes 1000 tours d'hélices en 1h, je n'aurais aucune pression...). Pour moi, la montée en pression du circuit d'huile dépend beaucoup plus du régime que de la température. On est d'accord qu'il vaut mieux pour le moteur que la pression mette 20 secondes à venir à 1000 RPM que 5 secondes à 2000 RPM ce qui serait surement fatal rapidement pour le moteur si on est habitué de ce genre de démarrages...
Sur ton second schéma, tu as quoi en abscisse ? Le temps je présume ? Je trouve dommage qu'aucune échelle ne soit spécifiée... ou est la limite (en gros) entre le chaud et le froid ? Pour moi, la zone critique ne se situe pas dans les températures "usuelles" de l’atmosphère, mais à une température intermédiaire, entre le froid et le chaud. Donc quand ton moteur démarre très froid, tu es plus loin de la zone critique. On va bien sur y passer. Tes craintes, c'est d'y rester plus longtemps vu que le moteur est plus froid ? Ça serait intéressant d'avoir des chiffres, car pour moi il est probable que le temps passé dans cette zone soit du même ordre de grandeur que l'on réchauffe où pas... car dès que ton moteur tourne, l'hélice va de toutes façons souffler une quantité d'air froid importante dans les ailettes du moteur, ce qui va le refroidir très rapidement.
Merci pour les compléments ;-) .