Vous avez peut-être assisté au dernier meeting de La Ferté-Alais…
"Alors que l'on célèbre partout en Europe le 60e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, et que l'on rend hommage aux derniers vétérans encore vivants, un faisceau de nouvelles réglementations construit la partition de la marche funèbre du patrimoine aéronautique français."
Un récent projet d'arrêté fixant le champ d'application et les tarifs de divers services rendus par la Direction Générale de l'Aviation Civile (DGAC) prévoit une redevance intitulée « redevance de manifestation aérienne » relative à la délivrance de l'autorisation relative à l'organisation de manifestation aérienne prévue par l'article R. 131-3 et des arrêtés pris en application.
L'article 20 de ce projet indique des montants de redevance de manifestation aérienne fixés forfaitairement à 10 000 euros pour les manifestations de moyenne importance et à 20 000 euros pour les manifestations de grande importance (soit respectivement trois et six mois du salaire moyen d'un fonctionnaire de la DGAC…). Même si ces montants sont donnés à titre indicatif, sans tenir compte des consultations en cours, il n'en demeure pas moins que jusqu'à présent, les organisateurs de meetings n'avaient rien à payer — et pourquoi auraient-ils eu une redevance à payer à un service d'état ? Qui plus est, si l'arrêté donne des montants indicatifs pour cette redevance, il ne dit absolument rien des services exigibles en contrepartie par les organisateurs de meetings… Quant aux organisateurs de meetings aériens dégageant des bénéfices supérieurs aux redevances prévues, il n'en existe aucun en France à notre connaissance.
L'article 20 de ce projet d'arrêté signifie tout simplement la fin des meetings aériens en France, des avions de collections, et donc une perte à très court terme de notre patrimoine aéronautique.