Le pôle nord magnétique se déplace de l'Amérique du Nord vers la Sibérie à une vitesse telle que les célèbres aurores boréales de l'Alaska pourraient, d'ici 50 ans, être plus visibles en Sibérie et dans le nord de l'Europe, ont indiqué jeudi des chercheurs de l'université de l'Oregon.
Malgré l'accélération du processus au cours du siècle dernier, la possibilité de voir le champ magnétique de la Terre disparaître est peu probable. Les pôles magnétiques font partie de ce champ généré par le fer se trouvant à l'état liquide au centre de la Terre. Ils sont différents des pôles géographiques, qui marquent à la surface l'axe de rotation de la planète.
Les scientifiques savent depuis longtemps que les pôles magnétiques se déplacent. Dans certains cas, rares, il peut même y avoir échange entre les deux pôles. La raison de ces mouvements demeure toutefois un mystère.
La migration vers la Sibérie "pourrait faire partie d'une oscillation normale et cela reviendra au bout du compte vers le Canada", a expliqué jeudi Joseph Stoner, paléomagnétiste à l'université de l'Oregon, lors d'une réunion de l'Union américaine de géophysique.
De précédentes études ont montré que la force du champ magnétique de la Terre a diminué de 10% au cours des 150 dernières années. Au cours de cette période, le pôle nord magnétique s'est déplacé d'environ 1.100km vers l'Arctique, selon une nouvelle analyse de Jospeh Stoner.
Au rythme actuel, le pôle nord magnétique pourrait passer du nord du Canada en Sibérie d'ici une cinquantaine d'année, emmenant avec lui ses aurores boréales, qui se produisent quand des particules chargées électriquement s'échappant du Soleil entrent en interaction avec divers gaz de l'atmosphère terrestre.
Le pôle nord magnétique a été découvert en 1831. En 1904, il avait déjà dérivé d'une cinquantaine de kilomètres.
source : AFP