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L'A350 (image de synthèse).PARIS, 5 décembre (AFP) - La Chine a signé lundi avec Airbus "un contrat cadre portant sur la vente de 150 appareils de la famille A320", lors de la visite à Matignon du Premier ministre chinois Wen Jiabao.

Au prix catalogue, purement indicatif, cette commande représente environ 9,7 milliards de dollars.

Les responsables chinois ont également paraphé avec Eurocopter un contrat portant sur le développement conjoint d'un hélicoptère de 6/7 tonnes, ainsi qu'un contrat avec Alcatel pour la fourniture d'un satellite de télécommunications de type Chinasat 6B.

Paris et Pékin ont par ailleurs signé un protocole financier, d'un montant de 150 millions d'euros, pour la construction d'une ligne à grande vitesse, la ligne Shitai.

Au prix catalogue, purement indicatif, cette commande représente environ 9,7 milliards de dollars. Le Premier ministre chinois Wen Jiabao, qui a entamé dimanche une visite de quatre jours en France, avait été accueilli à Toulouse par le ministre des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy et le ministre des Transports, Dominique Perben. Avant de quitter Toulouse pour Paris, il a visité le site de construction de satellites d'Astrium (groupe EADS) en compagnie du PDG de la société, Antoine Bouvier.

Il a parcouru une salle d'assemblage où six satellites sont en cours de préparation pour être lancés en 2006 : parmi eux, le troisième et dernier satellite de communications Inmarsat 4 de nouvelle génération, d'un poids de six tonnes. Ce satellite permet la réception de l'internet à haut débit à travers l'utilisation du nouveau réseau mondial à large bande (Broadband Global Area Network). Le Premier ministre chinois, en tournée européenne, se rendra ensuite à Marseille sur le site d'Eurocopter et au siège du comité de pilotage du projet de réacteur de fusion thermonucléaire expérimentale Iter, puis à Nice et à Cannes où il visitera les installations d'Alcatel Alenia Space.

Source: http://aolinfo.aol.fr/dossier.jsp?id=27382

[source: TF1.fr]

Le premier jour de la visite en France du Premier ministre chinois Wen Jiabao a été marqué par la signature dimanche à Toulouse d'un accord de coopération entre Airbus et la Chine, prélude à l'annonce lundi à Paris d'un important contrat de vente d'avions à Pékin.

Le protocole d'accord signé dimanche par le PDG d'Airbus Gustav Humbert et le vice-président de la Commission chinoise de Réforme et de Développement envisage "la possibilité d'implanter en Chine une chaîne d'assemblage final pour les (avions) monocouloirs".

Grosse vente d'avions lundi ?

Ce protocole d'accord "est le point fort de la journée d'aujourd'hui, la coopération industrielle avec la Chine", a commenté Gustav Humbert, ajoutant : "Demain, il y aura la contrepartie pour avoir plus de contrats, plus d'avions qui volent en Chine".

Le PDG d'Airbus a ainsi indiqué qu'un contrat serait signé lundi, "jour très important". De sources proches du dossier, une "grosse commande" d'A320 (64,5 millions de dollars l'unité au prix catalogue) devrait en effet être annoncée lundi à Paris lors des entretiens de Wen Jiabao avec Jacques Chirac et Dominique de Villepin.

Pour Gustav Humbert, qui a fait visiter l'usine d'assemblage final de l'A380 à M. Wen, le transfert de technologie est "normal si vous voulez avoir une bonne qualité de travail en Chine". "Nous resterons dans le rôle du fabricant et nous allons inclure l'industrie chinoise et d'autres industries (...) sous notre contrôle", a-t-il ajouté.

Transfert de technologies

Selon Airbus, la coopération entre la Chine et l'avionneur européen a commencé en 1985. Actuellement, cinq sociétés chinoises participent à la production de pièces destinées à Airbus, et un centre d'ingénierie a ouvert ses portes en juillet à Pékin. Ces sous-traitants et ce centre participeront au programme de l'A350.

Airbus prévoit que la demande chinoise dans les 20 prochaines années sera d'environ 2.700 appareils dont 2.000 monocouloirs. Avec plus de 320 avions en Chine continentale, l'avionneur envisage à long terme de s'octroyer la moitié du marché contre 1/3 actuellement. La moitié de la flotte mondiale d'Airbus est équipée d'éléments produits en Chine.

Après Toulouse et Paris, le Premier ministre chinois, en tournée européenne, se rendra à Marseille sur le site d'Eurocopter et au siège du comité de pilotage du projet de réacteur de fusion thermonucléaire expérimentale Iter, puis à Nice et à Cannes où il visitera les installations d'Alcatel Alenia Space.

En fait, la question que l'on est en droit de se poser est la suivante:

"Est-ce que la chine va effectuer la même démarche avec les avions qu'avec les réacteurs nucléaires, à savoir: nous leur avons construit des réacteurs nucléaires, ils ont appris à s'en servir grâce à nous, et maintenant ils savent les construire. Il sont donc techniquement indépendants.
Y-aura-t-il donc naissance, d'ici quelques années, d'une nouvelle entreprise géante chinoise, d'un grand manufacturier d'avions commerciaux à prix inférieurs à ceux des actuels Boeings et Airbus? On est en droit de se poser cette question et d'être vigilant façe à cette future menace, dans la mesure ou une fois que les dirigeants chinois auront signé le contrat de construction des usines Airbus en chine, on ne pourra plus revenir en arrière...
Le tout est bien sur couronné d'une petite menace concernant l'import de textiles, avec lequel la Chine a su jouer et nous prendre à notre propre piège, les industriels Français réclamant la levée des quotas, et non pas les exportateurs chinois."

En attendant la suite, pensez-y!....

Flagadajones a écrit:[source: TF1.fr]
"la possibilité d'implanter en Chine une chaîne d'assemblage final pour les (avions) monocouloirs".

Tient! Pourquoi cela ne m'étonne pas!?


Il faut faire attention avec ce genre d'accord... très attention.

Flagadajones a écrit: Y-aura-t-il donc naissance, d'ici quelques années, d'une nouvelle entreprise géante chinoise, d'un grand manufacturier d'avions commerciaux à prix inférieurs à ceux des actuels Boeings et Airbus? On est en droit de se poser cette question et d'être vigilant façe à cette future menace, dans la mesure ou une fois que les dirigeants chinois auront signé le contrat de construction des usines Airbus en chine, on ne pourra plus revenir en arrière...

Un contrat pareil est très alléchant pour Airbus à court terme.
Mais à long terme...pas si sûr.

Oula...ca c'est pas bon pour nous...si Airbus passe ce contrat, dans 10 ans on associera airbus non plus à l' entreprise Européene d'aujourd'hui mais à la super entreprise Chinoise et c'est cette fiérté que j'ai en regardant l'A380 voler qui disparaitra si ce contrat est signé...