Crash d'un avion de ligne au Nigeria: une soixantaine de survivants

ABUJA (AFP) - Plus de la moitié des 116 personnes qui se trouvaient à bord de l'avion nigérian qui s'est écrasé samedi soir ont survécu, a déclaré par téléphone dimanche le porte-parole du gouverneur de l'Etat d'Oyo.

"Plus de la moitié des personnes à bord ont survécu", a déclaré Adeola Oloko, responsable des service de presse de l'Etat d'Oyo. Il a précisé qu'un message d'urgence avait été envoyé à tous les personnels médicaux dans la région afin qu'ils se rendent sur le lieux de l'accident pour venir en aide aux victimes.

L'épave du Boeing 737, qui transportait 110 passagers et six membres d'équipage, a été repérée dans une région rurale à 400 km au nord de Lagos, selon la compagnie opératrice privée Bellview.

Des responsables de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (CEDEAO) se trouvaient à bord.

Dans un communiqué le président nigérian Olusegun Obasanjo a indiqué avoir appris la nouvelle de la catastrophe avec "une immense tristesse".

L'appareil, un Boeing 737, avait décollé samedi à 19H50 locales (18H50 GMT) de Lagos pour Abuja, la capitale administrative. Il a disparu des écrans radar peu après.

"Nous avons perdu contact avec lui trois minutes après le décollage a précisé", a indiqué dimanche un responsable de Bellview à l'aéroport de Lagos. Les raisons de la chute de l'appareil sont encore inconnues.

Selon les autorités aéroportuaires, l'avion a disparu des radars au dessus de l'Atlantique peu après avoir décollé et avoir effectué un virage au sud du port de Lagos pour prendre la direction du nord au dessus des terres.

Le responsable de Bellview, qui a requis l'anonymat, a ajouté que "les dernières informations que nous avons est que l'avion est tombé à un endroit entre Kishi et Kaiama". Cette région se trouve au nord-ouest de Lagos, entre les Etats d'Oyo et de Kwara.

Auparavant, un officiel de l'administration maritime nigériane Tidjani Bako avait indiqué qu'il doutait "que quiconque ait pu survivre si l'avion s'est écrasé sur la terre ferme".

La porte-parole de la CEDEAO, Adrienne Diop, a indiqué que des responsables de l'organisation régionale se trouvaient à bord : "Nous sommes en train de prévenir les familles. On nous a confirmé le crash vers 03h00 du matin", a-t-elle déclaré.

Dans un premier temps, les responsables ont suggéré que l'appareil avait pu s'abîmer en mer et les premières recherches mobilisant des hélicoptères ont été dirigées vers l'océan. Par la suite, les efforts se sont étendus vers la terre ferme.

"Le président Obasanjo coordonne les opérations de sauvetage et de recherche pour cet accident d'avion et demande à tous les Nigérians de prier pour ceux qui étaient à bord et leur famille", a indiqué la présidence.

Des diplomates ont indiqué avoir été mis au courant de la disparition de l'avion mais étaient incapables de dire si des étrangers se trouvaient à bord.

Le Nigeria a été le théâtre de nombreuses catastrophes aériennes, dont une en mai 2002 qui avait vu un avion de ligne s'écraser sur l'aéroport de Kano (nord) faisant 149 morts, dont les 115 personnes se trouvant à bord.

Le 6 juillet 2005, un Airbus A330 de la compagnie Air France s'était trouvé au moment de son atterrissage à Port-Harcourt (sud) au-dessus d'un troupeau de vaches sur la piste et avait heurté l'un des ruminants.

Bellview Airlines est une compagnie aérienne privée assurant des vols à l'intérieur du Nigeria et en Afrique de l'Ouest. De nombreux hommes d'affaires internationaux et des diplomates empruntent la ligne entre Lagos et Abuja.

Plusieurs compagnies privées aériennes du Nigeria sont considérées comme peu sûres par les voyageurs étrangers. Bellview Airlines est considérée comme offrant des conditions de sécurité satisfaisantes.

Aigle Blanc a écrit:Et oui encore un!!! A quand l'arrêt de ce massacre?

"Le Nigeria a été le théâtre de nombreuses catastrophes aériennes [...]avait heurté l'un des ruminants."