C'est par l'aéroport de Béziers - Agde - Vias que le PDG d'Airlinair a choisi d'entamer son tour de France des dessertes de la jeune compagnie aérienne. Parce que le premier billet électronique délivré par "airlinair.
com" a été « pour un bébé de 5 mois à destination de Béziers », a confié Lionel Guérin.
Mais aussi parce que sur les 2 000 à 3 000 € de billets vendus en ligne « spontanément », depuis la mise en service du site le 15 septembre, sans autre publicité que le bouche à oreille, « la ligne Béziers - Orly arrive en tête des ventes ».
Airlinair s'aligne sur les compagnies low cost et se lance dans le prix discount du billet, un Béziers - Paris en 1 h 35', aller simple, tout compris, non réservable, non modifiable, à partir de 49,99 € (tarif promotionnel à compter du 10 octobre).
La plate-forme logicielle du site « proposera le meilleur tarif en fonction des places disponibles. Le but est de remplir des vols vides ou à moitié pleins ». Et aussi, reconnaît Lionel Guérin, « d'aller chercher des clients sur le train » dont l'impact se fait ressentir en région.
Cette offre vient compléter, sans la modifier, la grille tarifaire en vigueur, déjà calquée sur l'offre du principal concurrent, la SNCF. « A côté du tarif automatiquement proposé, l'internaute pourra aussi choisir dans d'autres types de tarifs, avec moins de contraintes. L'abonné pourra aussi réserver un vol en ligne », explique la directrice commerciale.
La vente en ligne signe la disparition physique du billet. Lors de sa réservation, l'internaute renseigne un formulaire d'identité. Il lui suffira de présenter sa carte d'identité à l'embarquement pour être reconnu comme passager.
Aujourd'hui, sur la ligne Béziers - Orly, la vente de billets est assurée à 60 % par les agences, 22 % l'aéroport local, 11 % celui d'Orly Sud, 7 % par Internet.
Cette nouvelle offre intervient à point pour Airlinair qui entend reprendre des parts de marché au train, alors que se manifeste localement, un tassement des réservations depuis juin sur la ligne Béziers - Orly, signe « de l'impact très fort du TGV ».
Reconquérir le terrain perdu sur Montpellier pendant la période d'arrêt de la ligne « prendra aussi du temps », reconnaît Daniel Galy, président de la CCI, propriétaire de l'aéroport. La ligne devrait toutefois atteindre « l'objectif des 45 000 passagers cette année » et, grâce à Internet, « les 60 000 » d'ici deux ans. Lorsque sera réexaminé son statut d'intérêt public.
source : AFP