L’Aquila A210 est un avion léger répondant à la norme JAR-VLA. Il est produit en Allemagne aux usines Aquila (c’est aussi le nom de la firme) de Schoenhagen (aux environs de Berlin). C’est un avion destiné à l’école et au voyage du fait de sa polyvalence. Il offre des performances élevées : 120kt en croisière grâce à un moteur plutôt modeste (Rotax 912S3, 100cv) et des technologies évoluées, en particulier sur le plan de l’aérodynamique, qui a été particulièrement soignée par les ingénieurs d’outre-Rhin : profil laminaire et forme des ailes inspirée des travaux menés sur les planeurs modernes. Il a donc une envergure importante comparée à d’autres avions de club tels les Robins ou autres Piper, mais offre en contrepartie une finesse étonnement élevée (14), ce qui se ressent en termes de pilotage !
On commence avec quelques vues :
Spécifications de base :
Moteur : Rotax 912S3 100 cv 4 cylindres
MCP : 95 cv
Potentiel moteur : 1500 heures
Hélice : Bipale MT Propeller à vitesse constante, contrôle hydraulique
Dimensions :
Longueur : 7.3m
Hauteur : 2.3m
Envergure : 10.3m
Surface alaire : 10.5m
Largueur cabine : 1.2m
Volume soute : 500L
Perfos et vitesses :
VNE : 165 kt (305 km/h)
Vitesse de croisière : 130kt (données constructeur, mais en pratique plus 120-125 kt)
Vitesse de décrochage en lisse : 50 kt (93km/h)
Vitesse de décrochage pleins volets : 43 kt (80km/h)
Vent travers maximum démontré : 15 kt
Masse et capacité :
Masse à vide : 490 kg
MTOW : 750 kg (c’est les normes JAR VLA)
Charge utile : 260 kg
Charge alaire : 71.5 kg/m²
Capacité carburant : 120 litres (consommation horaire de 20 litres à l’heure)
Distances :
Décollage :
Roulement : 250 mètres
Passage 15 mètres : 470 mètres
Atterrissage :
Roulement : 200 mètres
Passage 15 mètres : 500 mètres
J’ai débuté sur cet avion le 23 Septembre précisément, pour entamer ma formation PPL, car il s’avérait plus économique de voler dessus que sur un DR400 plus lent et plus coûteux. En revanche c’est un avion bien plus pointu, notamment en ce qui concerne le maintient des vitesses, qui doivent être tenues très rigoureusement (60kt en finale) de façon à ne pas avaler la piste, en effet la finesse de l’avion ne permet pas au pilote de se permettre des écarts aussi facilement que sur des avions de club traditionnels ! L’avion est également plus sensible au vent de travers, ce qui pimente un peu les arrondis. Les arrondis justement, parlons-en ! Une tenue de vitesse approximative a conduit certains pilotes d’Aquila à arrondir trop haut, et à ensuite piquer du nez, débouchant sur une collision plus ou moins brutale avec la piste (souvent le train avant a souffert, avec flambage de l’amortisseur et dans certains cas destruction de l’hélice et glissement de l’avion sur le nez). Passer du DR à un avion de ce type est pédagogiquement intéressant (j’étais moi-même assez sceptique au début) et donne une tenue de paramètres meilleure pour peu qu’on fasse son boulot sérieusement !
Pour ce qui est de l’agrément à bord, on est à bord d’une machine Allemande, et ça se voit ! Tout est très bien fini et avec goût, les commandes tombent sous les mains et les instruments sont bien placés et très lisibles. Les gaz et la commande d’hélice se présentent sous forme de manettes et non pas comme des tirettes un peu comme sur DR, ce qui est plus pratique. Le souci de travail bien fait des Allemands a même fait qu’on a une molette pour régler la friction de la manette des gaz ! La position semi couchée les jambes étendues est confortable et le pilote dispose d’une marge importante pour régler son siège (c’est également le cas pour le siège de droite), ce qui ravira les grands bonshommes (dont je fais partie !)
Pour ce qui est du prix horaire, il est à 90€ chez nous, et a récemment baissé. Cet avion pourrait sans doute voler plus qu'il ne le fait actuellement mais il va certainement falloir familiariser les pilotes de l'Aéroclub avec, et en volant plus peut-êre que son prix baissera encore !
Voici le F-GVAQ de l’Aéroclub du Finistère et sur lequel j’ai quelques heures déjà :
Ici le F-HACF, qui appartient également à l’Aéroclub du Finistère et sur lequel je vole aussi, à l’alignement sur la piste secondaire de Guipavas :
Ici au toucher, saisi dans l’objectif des spotters de la Breizh Spotting Team
Voila j’espère que ce petit topo vous donnera envie de l’essayer ! C’est une machine qui rencontre aujourd’hui un certain succès en France via l’importateur Aérolithe, pourtant le constructeur allemand a failli disparaître !
A plus !
Jean