La liste noire des compagnies aériennes interdites sur le sol français sera mise sur internet "lundi en début de matinée", et sera accompagnée d'un numéro de téléphone de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) permettant au public d'obtenir des précisions techniques, a-t-on appris dimanche auprès du ministère des Transports.
Le ministre des Transports Dominique Perben avait annoncé jeudi que "dès lundi, sur le site internet de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) "www.dgac.fr", les Français auront à leur disposition la liste des compagnies interdites sur le territoire français, la liste des compagnies autorisées, et la liste des compagnies affrétables".
En outre, le public pourra contacter une cellule technique de la DGAC au numéro de téléphone 01 58 09 40 40, pour obtenir des réponses précises et détaillées à toutes les questions techniques que ces listes pourraient soulever, a indiqué le ministère à l'AFP.
Après la série d'accidents d'avions du mois d'août, le gouvernement français a décidé d'anticiper les projets en cours de la Commission européenne, en particulier la publication d'ici fin 2005-début 2006 d'une liste rassemblant les compagnies aériennes interdites dans chaque Etat-membre.
Le contrôle des compagnies étrangères sera également renforcé. Le nombre de contrôleurs de la DGAC devrait passer "très vite" de 25 actuellement à une trentaine, et les contrôles inopinés seront intensifiés, jusqu'à 2.000 par an contre 1.600 environ en 2004.
Le ministère des Transports publiera par ailleurs d'ici fin 2005 un texte réglementaire qui obligera les voyagistes et affréteurs d'avions à informer le passager du nom de la compagnie aérienne qu'il empruntera, même en cas de changement de dernière minute.
En août 2005, seules quatre compagnies étaient interdites de vol dans l'Hexagone, selon la DGAC: Air Koryo (Corée du Nord), Air Saint-Thomas (Etats-Unis), International Air Service (Liberia) et Air Mozambique. Cette liste n'était pas publique jusqu'à présent. En Europe, seuls le Royaume-Uni et la Suisse publient déjà des listes noires, ce que font aussi les Etats-Unis.